Présidentielle 2020: des OSC présentent un rapport donnant 53,57% à Alpha, 38,62% à Dalein (Intégralité du rapport)

Dans un réceptif hôtelier de Conakry, la Synergie des organisations pour l’observation citoyennes des élections a présenté son rapport préliminaire sur l’élection du 18 octobre 2020. La rédaction de Guinee114.com vous propose l’intégralité de ce rapport, présenté par Dansa Kourouma, coordinateur de ladite synergie.

CONTEXTE INTRODUCTIF

En dépit du contexte pré-électoral très tendu et les pronostics de dysfonctionnement technique et d’impréparation prêtés à la CENI, les guinéens ont voté massivement dans l’ordre et la sérénité, selon les constats des observateurs nationaux et internationaux. 

Malgré des incidents rapportés par endroits, les opérations de vote se sont déroulées conformément aux dispositions du code électoral et aux bonnes pratiques en la matière. La CENI a pris les mesures techniques et logistiques nécessaires à son bon déroulement

Les guinéens ont été appelé aux urnes le dimanche 18 Octobre 2020 pour l’élection présidentielle dans un contexte sociopolitique particulièrement difficile, marqué par :

  • Une crise de confiance et un déficit de dialogue entre les acteurs politiques sur les conditions de tenue du scrutin ;
  • Des risques de violences, de contestation des résultats vu l’escalade verbale et les violences physiques qui ont émaillé les campagnes ainsi que les postures adoptées par les différents bords politiques ;
  • La décision de non-participation de quelques principaux partis politiques d’opposition du processus ;
  • Une divergence des acteurs socio-politiques sur la crédibilité et la transparence du fichier électoral malgré son audit et son approbation par les experts de la CEDEAO ;
  • Un climat de suspicion autour des Institutions Républicaines notamment la CENI et la Cour Constitutionnelle  
  • Un risque élevé d’augmentation du taux de contamination à la Covid-19 dû à la non observation des mesures barrières édictées par les autorités sanitaires tout le long de la Campagne électorale et du scrutin ;
  • Des risques graves d’atteintes aux droits humains. 

C’est pour faire face à ce contexte tumultueux que la société civile guinéenne sous l’égide du CNOSCG, consciente de son rôle de veille, d’alerte, d’interpellation et de propositions à travers une trentaine d’organisations et plates-formes a mis en place une synergie d’action dénommée le « Regards du Peuple (RdP) » afin de contribuer à assurer l’intégrité du scrutin et réduire les risques d’irrégularités et de manipulation des résultats.

Le RdP est une coalition d’organisations de jeunes, de femmes, de religieux, de médias et autres intervenants dans le processus électoral et les droits humains. Les membres du RdP ont en commun l’engagement d’impartialité, de neutralité et d’objectivité dans l’observation citoyenne du processus électoral. 

Le RdP s’est déployé avant, pendant et après le scrutin du 18 octobre 2020. Il a rendu public 9 déclarations : 3 avant, 3 pendant, 3 après. Ce rapport préliminaire est la synthèse des déclarations enrichis par des données statistiques compilées, traitées et analysées.

METHODOLOGIE DE L’OBSERVATION

Afin de garantir la représentativité, un nombre minimum d’observateurs à déployer a été calculé, en se basant sur le taux de participation des élections antérieures, le nombre de bureaux de vote et le nombre d’électeurs pour chaque localité et pour l’ensemble du pays.

Par ailleurs, un plan de déploiement conformément à la répartition des bureaux de vote effectuée par la CENI. Ce plan de déploiement permet de définir le nombre d’observateurs à recruter et à former avant le déploiement réel le jour des élections.

Mise en place d’un dispositif composé de dix mille (10,000) observateurs et superviseurs répartis dans toutes les communes rurales et urbaines du pays. Dont 4200 observateurs PVT (Parallel voting Tabulation).

Recrutement et formation des observateurs

La responsabilisation effective des démembrements des OSC membres et partenaires dans l’identification (établissement de conventions citoyennes communales), la formation et le déploiement des observateurs sur la base des critères d’objectivité, de neutralité et d’indépendance.

Avant le jour du scrutin, le nombre d’observateurs à recruter et à former est défini conformément au plan de déploiement basé sur le fichier électoral (Nombre total de BV dans la localité).

Après le recrutement, les observateurs retenus ont été formé sur les techniques d’observation fixe, la collecte et la remontée des données, la confidentialité, la bonne conduite, et l’utilisation rationnelle des outils d’observation.

Choix des bureaux de vote à observer

Pour assurer la couverture totale de l’ensemble du territoire national (village/Secteur, District/Quartier, sous-préfecture, préfecture et région) et pour éviter d’avoir plus d’un observateur du RDP dans un même bureau de vote, les bureaux de vote sont ainsi tirés à l’avance. Ce qui permet à chaque observateur de connaitre le bureau de vote à observer avant le jour du scrutin.

Cette technique permet de couvrir avec certitude l’ensemble du pays pour avoir les indicateurs de meilleure qualité. 

Type d’observation

Pour avoir les informations qui reflètent la réalité du déroulement du processus de vote le jour des élections dans les bureaux de vote, le RDP a opté pour une observation fixe. L’observateur se présente dans le bureau de vote avant l’ouverture. Ainsi il assiste à toutes les phases (De l’ouverture au dépouillement).

La mise en place d’une « Task-force » composée des sages, des personnalités religieuses et des personnes ressources reconnus pour leur implication dans la préservation de la Paix, des responsables des OSC membres de la Coalition et un dispositif technique de collecte, traitement et analyse des informations remontées par les observateurs et superviseurs. 

Un cadre d’analyse des données composé d’une chambre politique, d’une chambre d’analyse des données électorales et juridiques ainsi qu’une Cellule de communication chargée de relayer les informations collectées et traitées à l’opinion publique.

Déploiement proprement dit des observateurs

Comme le montre le tableau ci-dessous, le nombre d’observateurs à déployer a été spécifié en fonction du nombre de bureaux de vote de la préfecture ou région. Ce qui garantit un taux de couverture uniforme pour chaque localité (préfecture, région). 

Système de remontée des données et sécurité des données.

Le système de collecte et de remontée utilisé pour cette élection, était basé sur un système MOBILE à 3 dimensions (Android, appel et SMS). Tous les trois dirigés vers un seul serveur et avec des niveaux de contrôle pour éviter des cas de doublons. 

Un contrôle automatique pendant le remplissage des formulaires (contrôle de cohérence). Après ce contrôle automatique, le contrôle humain est aussi effectué.

Pour la sécurité des données, des niveaux d’accès différents ont été créés en fonction des responsabilités (Standardistes, superviseurs techniques, Coordinateur technique, administrateur principale).

Contrôle de qualité des donnés

Le contrôle de la qualité des données est une étape importante avant la phase de l’analyse des données. Il permet :

  • D’éliminer les doublons ;
  • De vérifier les incohérences et de les corriger après avoir appelé l’observateur;
  • D’avoir une base de données apurée pour les analyses.

PRINCIPAUX CONSTATS SUR LES OPARATIONS DE VOTE, DEPOUILLEMENT, CENTRALISATION

Ouverture des bureaux de vote :

  •  91% des Bureaux de vote ont ouvert à 07h ;
  • 08,52 % des bureaux de vote ont ouvert après 08h ;

Présence des membres des bureaux de vote à l’ouverture:

  • 99,16 % des Présidents étaient présents dont 12,83% sont des femmes ;
  •  96,71 % des autres membres étaient présents dont 32,08 sont des femmes ; 

La Disponibilité des matériels électoraux à l’ouverture des bureaux :

Isoloirs 99,37% ; urnes transparentes 99,58% ; encre indélébile 98,21% ; liste d’émargement 98,63% ; bulletin de vote 99,05% ; enveloppe sécurisée 99,47%…

Principaux incidents à l’ouverture

  • L’expulsion des observateurs de la Société civile dans certaines localités, notamment à Saraboydo et sambailo dans Koundara par les sous-préfets ; à Simbaya Gare dans Ratoma par le Président du bureau de vote BOGAR 3 et à  Coyah  dans le quartier  CBA 6 ;
  • L’empêchement de l’installation de bureaux de vote dans le district de KOLLA dans la sous-préfecture de MANKOUNTAN, Préfecture de Boffa ;
  • Le manque et l’insuffisance de matériels électoraux par endroit, notamment aux centres logés à l’école primaire Bonfi Marché et au Lycée Kollet de Sonfonia ; bureau de vote école primaire Saikou BALDE quartier DAKA 2 Commune urbaine de Labé ; 
  • Kaloum à l’école primaire Gare bureau de vote n 1 et 3 ; Lola (Commune urbaine) Théabo bureaux de vote 1 , 2 et 3, Flayapo  Bureaux de vote 1,2 et 3, Woroyapo Bureau de vote 2
  • L’absence des agents de l’USSEL dans certains centres de vote notamment à Kindia, Quartier Yéwolé dans le bureau de vote haut Almamya plateau 2 ; centre de Konkola à Labé ; 
  • Le refus et le surnombre de délégués de partis politiques par endroit .

Constats sur le déroulement des opérations de vote :

  • 91,17% des électeurs ont suivi le processus d’identification avant de voter et les procédures de vote ont été respectées par les membres des bureaux de vote. Dans la majeure partie des cas, les personnes handicapées n’ont pas bénéficié d’assistance  en violation de l’article 77 du code électoral.
  • Des arrestations, interférence dans le processus dans maints endroits, mais le scrutin s’est poursuivi sans interruption majeure :
  •  3% des cas, il a été observé l’interférence des forces de sécurité dans les procédures de vote ;
  • Des manques de kits sanitaires dans la plupart des bureaux de vote ; 
  • Des cas de dépouillement anticipé notamment dans le secteur Cissela, commune rurale Lainè dans la préfecture de Lola.

Ces constats cités plus haut, sont pour la plupart motivés par l’inobservance de certaines bonnes pratiques électorales et des dispositions du code électoral en ses articles 66, 71 et 77.   

Toutefois, il convient de noter que le déroulement du scrutin est globalement satisfaisant. 

Constats relatifs au dépouillement, la centralisation et l’environnement global du vote :

  • 98,5% des bureaux de vote ont fermé à 18h conformément à l’article 66 du Code électoral révisé et la quasi-totalité des présidents de bureau de vote ont respecté la procédure de clôture ;
  • 94,25% des bureaux de vote ont affiché les résultats devant les bureaux de vote ;
  • 87,17% des cas, les délégués des partis politiques ont reçu la copie des résultats ;  
  • 99% des observateurs du RdP ont été admis dans les bureaux de vote aux différentes phases de dépouillement et de centralisation ; 
  • 52,9% des observateurs ont rapporté des votes par procuration et 94,4% par dérogation ;

Incidents, violations, anomalies, et interruption:

  • Dans les quartiers de Sonfonia centre 1 et rails dans la commune de Ratoma, il a été observé une interférence des citoyens dans le déroulement du vote en donnant des consignes aux électeurs ;
  • La délocalisation de la CACV du quartier Bolondé 1 vers Bolondé 2 dans la préfecture de BOFFA ;
  • L’immixtion du Préfet de Fria dans le fonctionnement de la CACV par l’expulsion de l’observateur du RdP ;    

Constats de la phase post-électorale :

A ces regrettables constats énumérés, le CNOSCG déplore particulièrement le bilan macabre qui se présente comme suit:

  1. De nombreuses pertes en vies humaines relevées dans les rangs des civils et des forces de défense et de sécurité à Bembeto, Sonfonia, T5, T6, T7 et T8 dans la commune de Ratoma, et à Gomboyah, Baïllobaya respectivement dans Coyah et Dubréka ;
  2. Des actes de pillages, de vandalisme à Matoto – Kissosso, tomboliyah, Sangoyah Kaporo et Entag par des groupes de jeunes ; 
  3. La destruction de PA et le saccage des magasins et domiciles privés ;
  4. Des affrontements intercommunautaires et défiance des forces de défense et sécurité, faisant des morts, des blessés et des destructions de biens privés et publics à Gomboya-coyah, Kissidougou, Macenta, Mamou, Tougué, Pita, Mali et Labé, etc… 
  5. L’érection des barricades et la destruction des poteaux d’éclairage public ; 
  6. Des mineurs surchauffés munis de gourdins, de pierres et d’armes blanches dans les rues qui attaquent agressent les passants et affrontent les forces de l’ordre;
  7. L’incendie du train minéralier de la société RUSSAL et l’extraction des rails ; 
  8. Des actes prémédités de sabotage et de provocation sur des voies ferrées et routières ;    

Ces violences sont consécutives à :

  • Des accusations de fraudes électorales, dont les maîtres d’œuvres sont deux principales formations politiques (l’UFDG et le RPG) qui se rejettent les responsabilités;
  • L’auto proclamation du candidat de l’UFDG ayant débroussée sur des violences inouïes ;
  • La publication parallèle des résultats non officiels en violation du code électoral ;
  • Des affrontements intercommunautaires dans certains endroits, et des menaces dans d’autres avec des risques d’implosion sociale;
  • La constitution de groupes d’auto-défense dans certaines localités;
  • Des représailles à forte connotation ethnique et des règlements de compte;
  • L’inflation d’actes inciviques se manifestant par le déversement d’ordures, de lubrifiants et de brûlures de pneus sur la voie publique ; 

Il ressort de nos constats, les éléments analyses ci-dessous :

  • La crise de confiance entre les acteurs impliqués dans le processus ; 
  • Les insuffisances de la loi électorale ; 
  • L’incivisme et l’instrumentalisation ethnique des citoyens ;
  • La candidature contestée du président Alpha CONDE, approuvée par la Cour constitutionnelle après un référendum contesté ;
  • L’auto-proclamation du candidat de l’UFDG comme vainqueur dès le premier tour de l’élection, et l’appel fait à ses militants de descendre dans la rue ;
  • Des soupçons de fraudes, de falsification de procès-verbal par endroit émis par certains partis politiques;
  • La circulation anarchique de résultats sans fiabilité prouvée, distillés par des « CENI parallèles » dans les QG de partis politiques;

Au moment où le dépouillement se poursuivait le centre de commandement du RdP basé à Kaloum recevait directement les résultats dans la plate-forme (OdK-collect), par appels téléphoniques. Mais pour consolider les données collectées, l’équipe technique a remonté, saisi, traité et corrigé toutes les fiches d’observation des observateurs rapides ou PVT soit un taux de remontée de 92%. 

Sur la base de ces informations authentifiées, saisies, analysées et interprétées des résultats ont été obtenus avec une marge d’erreur de +/-1,5.  

PRINCIPAUX RESULTATS

Tableau1 : Déploiement proportionnel des observateurs

Région adm/ Préfecture TOTAL B.V ELECTEURS % BV % ELECTEURS Nombre de BV OBSERVES % BV observés
BOKE 1362 433494 9% 8% 261 8%
CONAKRY 2152 1016848 14% 19% 506 16%
FARANAH 1504 463280 10% 9% 289 9%
KANKAN 3241 1173421 22% 22% 702 22%
KINDIA 2046 706074 14% 13% 421 13%
LABE 1282 424832 9% 8% 286 9%
MAMOU 931 321220 6% 6% 191 6%
NZEREKORE 2420 779977 16% 15% 508 16%
ENSEMBLE 14938 5319146 100% 100% 3164 100%

Le déploiement des observateurs a été fait proportionnellement au nombre de bureau de vote. Ce nombre était conforme à la répartition des bureaux de vote par région, préfecture et sous-préfecture.

Région adm/Préfecture TOTAL B.V ELECTEURS % BV % ELECTEURS Nombre de BV OBSERVES % BV observés
BOKE 1362 433494 9% 8% 261 8%
BOFFA 285 65770 2% 1% 49 2%
BOKE 577 203235 4% 4% 98 3%
FRIA 129 41675 1% 1% 35 1%
GAOUAL 214 67479 1% 1% 34 1%
KOUNDARA 157 55335 1% 1% 45 1%
CONAKRY 2152 1016848 14% 19% 506 16%
DIXINN 242 88896 2% 2% 76 2%
KALOUM 86 39367 1% 1% 29 1%
MATAM 173 82464 1% 2% 53 2%
MATOTO 771 383415 5% 7% 166 5%
RATOMA 880 422706 6% 8% 182 6%
FARANAH 1504 463280 10% 9% 289 9%
DABOLA 259 85295 2% 2% 76 2%
DINGUIRAYE 259 81409 2% 2% 36 1%
FARANAH 484 156097 3% 3% 70 2%
KISSIDOUGOU 502 140479 3% 3% 107 3%
KANKAN 3241 1173421 22% 22% 702 22%
KANKAN 787 279934 5% 5% 207 7%
KEROUANE 421 94521 3% 2% 106 3%
KOUROUSSA 400 139630 3% 3% 102 3%
MANDIANA 540 203731 4% 4% 73 2%
SIGUIRI 1093 455605 7% 9% 214 7%
KINDIA 2046 706074 14% 13% 421 13%
COYAH 347 148863 2% 3% 80 3%
DUBREKA 415 156168 3% 3% 103 3%
FORECARIAH 368 102466 2% 2% 20 1%
KINDIA 552 192154 4% 4% 138 4%
TELEMELE 364 106423 2% 2% 80 3%
LABE 1282 424832 9% 8% 286 9%
KOUBIA 166 42742 1% 1% 22 1%
LABE 425 169542 3% 3% 115 4%
LELOUMA 224 67402 1% 1% 49 2%
MALI 303 94753 2% 2% 61 2%
TOUGUE 164 50393 1% 1% 39 1%
MAMOU 931 321220 6% 6% 191 6%
DALABA 183 64933 1% 1% 32 1%
MAMOU 401 143458 3% 3% 75 2%
PITA 347 112829 2% 2% 84 3%
NZEREKORE 2420 779977 16% 15% 508 16%
BEYLA 531 158205 4% 3% 156 5%
GUECKEDOU 511 128827 3% 2% 45 1%
LOLA 243 85552 2% 2% 63 2%
MACENTA 445 123665 3% 2% 103 3%
NZEREKORE 490 215615 3% 4% 93 3%
YOMOU 200 68113 1% 1% 48 2%
ENSEMBLE 14938 5319146 100% 100% 3164 100%

Tableau 2 : Taux de participation par préfecture

Région adm/Préf Nombre de BV Observés Nombre d’inscrits sur BV observés Nombre de votants BV observés TAUX DE PARTICIPATION
BOKE 261 99750 71126 71,30%
Boffa 49 13576 8968 66,06%
Boke 98 42435 29465 69,44%
Fria 35 13888 11036 79,46%
Gaoual 34 12445 8190 65,81%
Koundara 45 17406 13467 77,37%
CONAKRY 506 240164 181104 75,41%
Dixinn 76 27999 21356 76,27%
Kaloum 29 14552 10716 73,64%
Matam 53 26492 19332 72,97%
Matoto 166 84120 62328 74,09%
Ratoma 182 87001 67372 77,44%
FARANAH 289 115288 95213 82,59%
Dabola 76 27900 21964 78,72%
Dinguiraye 36 12782 9303 72,78%
Faranah 70 31218 27647 88,56%
Kissidougou 107 43388 36299 83,66%
KANKAN 702 285366 262550 92,00%
Kankan 207 84861 72664 85,63%
Kerouane 106 30408 29148 95,86%
Kouroussa 102 44666 43477 97,34%
Mandiana 73 30299 29591 97,66%
Siguiri 214 95132 87670 92,16%
KINDIA 421 168764 120189 71,22%
Coyah 80 33984 23914 70,37%
Dubreka 103 45767 31650 69,15%
Forecariah 20 4976 4261 85,63%
Kindia 138 55142 37049 67,19%
Telemele 80 28895 23315 80,69%
LABE 286 108797 92324 84,86%
Koubia 22 7203 5681 78,87%
Labe 115 51249 45225 88,25%
Lelouma 49 16463 14092 85,60%
Mali 61 22002 17749 80,67%
Tougue 39 11880 9577 80,61%
MAMOU 191 77698 64543 83,07%
Dalaba 32 12369 10494 84,84%
Mamou 75 34295 27949 81,50%
Pita 84 31034 26100 84,10%
NZEREKORE 508 186181 140954 75,71%
Beyla 156 49328 42345 85,84%
Gueckedou 45 17540 13143 74,93%
Lola 63 26774 19166 71,58%
Macenta 103 32584 24718 75,86%
Nzerekore 93 43102 28755 66,71%
Yomou 48 16853 12827 76,11%
Total général 3164 1282008 1028003 80,19%

Sur la base des informations saisies portant 3,164 bureaux de vote tirés au hasard et repartis sur toute l’étendue du territoire nationale avec une marge d’erreur estimée à +/-1,5, le taux national de participation est de 78,69% à 82,29% (+/- 1,5%). Les taux moyens régionaux pour la plupart dépassent la barre des 70%. 

Les régions de Kankan, Labé, Mamou et Faranah affichent les taux les plus élevés, respectivement 92,00% ; 84,86% ; 83,07% et 82,59%. Ce qui corrobore la mobilisation et la sérénité qui ont caractérisé le vote du 18 octobre 2020.

Les limites de nos résultats :

  • La marge d’erreur est de 1,5% sur le plan national, mais la tendance est inchangeable si tous l’échantillonnage est représentatif et proportionnel au nombre de bureau de vote.
  • Les résultats des votes de l’extérieur n’ont pas été pris en compte dans nos calculs et ne constituent que 2% de l’électorat total. 
  • L’échantillonnage (PVT) bien que aléatoire et représentatif correspond à 21% des bureaux de vote sur le plan national.
  • Bien que nous avons déployé des observateurs à la centralisation, nos résultats sont des tendances basées sur les résultats issus des bureaux de vote (donc issu de l’urne). Ils peuvent être différents de ceux de la centralisation (PV des CACV).
  • Nos résultats ne sont comparables qu’avec ceux de la CENI uniquement et ne sont pas comparables à ceux de la cour constitutionnelle. Car conformément à la loi, la cour a le pouvoir d’annulation de résultats de bureaux de vote, des circonscriptions électorales et même les résultats de tout le scrutin.
  • En fin, nos chiffres ne font aucune allusion aux bureaux de vote écartés ou mis de côté par les CACV. Car ils portent sur les résultats sortis des décomptes des voix lors du dépouillement d’où les écarts à coyah, dubréca, yomou. 

Résultats du dépouillement selon le PVT : 3,164 BV, marge 1,5%.

Résultats cumulatifs Globaux des bureaux de vote observés avec coyah et yomou inclus

Nombre d’inscrits sur la liste électorale: 1282008
Nombre de votants: 1026530
Nombre de bulletins nuls: 55162
Nombre total des suffrages exprimés: 971368
Taux de participation 80,07%
Taux de bulletins nuls 5,37%
CANDIDATS VOIX PROPORTION
RPG-ARC EN CIEL 515 656 53,09%
UFDG 376 644 38,77%
PLP 2 642 0,27%
FAN 7 786 0,80%
PADES 17 520 1,80%
MND 12 573 1,29%
NGR 16 212 1,67%
UDIR 1 720 0,18%
PACT 7 567 0,78%
AFC 2 122 0,22%
RGD 6 203 0,64%
RRD 4 723 0,49%
TOTAL DES VOIX 971 368 100,00%

Résultats Globaux sans Yomou et Coyah

CANDIDATS VOIX PROPORTION
RPG-ARC EN CIEL 502709 53,6%
UFDG 362427 38,6%
PLP 2387 0,3%
FAN 7370 0,8%
PADES 16779 1,8%
MND 12072 1,3%
NGR 15425 1,6%
UDIR 1608 0,2%
PACT 7183 0,8%
AFC 1917 0,2%
RGD 4092 0,4%
RRD 4500 0,5%
Total voix 938469 100,0%

 

Région admin/Préf RPG-ARC EN CIEL UFDG PLP FAN PADES MND NGR UDIR PACT AFC RGD RRD Tot_voix
BOKE 35,82% 53,01% 0,35% 1,68% 1,63% 1,75% 2,85% 0,23% 1,05% 0,33% 0,91% 0,39% 100,00%
Boffa 48,33% 35,38% 0,44% 2,22% 3,11% 1,98% 3,09% 0,36% 1,05% 0,54% 2,51% 0,99% 100,00%
Boke 32,68% 55,60% 0,33% 1,84% 1,49% 1,76% 3,36% 0,23% 1,47% 0,26% 0,66% 0,33% 100,00%
Fria 49,22% 39,80% 0,24% 2,57% 1,09% 1,88% 2,61% 0,13% 1,20% 0,24% 0,66% 0,35% 100,00%
Gaoual 19,85% 71,37% 0,33% 0,48% 1,37% 1,81% 2,87% 0,21% 0,49% 0,46% 0,42% 0,34% 100,00%
Koundara 33,03% 58,66% 0,45% 0,96% 1,59% 1,46% 1,78% 0,22% 0,36% 0,37% 0,92% 0,21% 100,00%
CONAKRY 36,64% 54,24% 0,17% 1,10% 1,42% 0,61% 2,45% 0,26% 1,81% 0,14% 0,90% 0,27% 100,00%
Dixinn 33,55% 58,28% 0,24% 0,89% 1,26% 0,30% 2,04% 0,15% 2,15% 0,15% 0,74% 0,24% 100,00%
Kaloum 48,36% 39,46% 0,20% 1,29% 1,09% 0,59% 2,08% 0,26% 2,53% 0,43% 3,35% 0,35% 100,00%
Matam 45,76% 43,30% 0,14% 1,22% 1,37% 0,68% 3,60% 0,17% 2,24% 0,12% 1,13% 0,27% 100,00%
Matoto 45,13% 44,08% 0,21% 1,25% 1,62% 0,70% 3,04% 0,44% 2,10% 0,15% 0,94% 0,35% 100,00%
Ratoma 25,78% 67,24% 0,11% 0,96% 1,36% 0,60% 1,79% 0,14% 1,22% 0,10% 0,50% 0,20% 100,00%
FARANAH 70,56% 23,71% 0,19% 0,52% 1,38% 1,54% 0,94% 0,12% 0,47% 0,17% 0,17% 0,24% 100,00%
Dabola 59,44% 32,64% 0,23% 1,01% 1,52% 2,33% 1,39% 0,10% 0,61% 0,29% 0,13% 0,32% 100,00%
Dinguiraye 38,66% 54,06% 0,23% 0,57% 1,90% 1,20% 2,05% 0,19% 0,29% 0,21% 0,37% 0,28% 100,00%
Faranah 88,42% 8,64% 0,13% 0,16% 1,00% 0,71% 0,28% 0,05% 0,45% 0,07% 0,04% 0,06% 100,00%
Kissidougou 71,23% 22,56% 0,20% 0,50% 1,46% 1,79% 0,90% 0,17% 0,45% 0,18% 0,24% 0,33% 100,00%
KANKAN 88,44% 6,14% 0,29% 0,26% 3,07% 1,02% 0,20% 0,05% 0,23% 0,08% 0,08% 0,12% 100,00%
Kankan 85,38% 7,42% 0,30% 0,34% 4,79% 0,60% 0,22% 0,10% 0,31% 0,24% 0,15% 0,14% 100,00%
Kerouane 94,31% 3,30% 0,03% 0,25% 1,45% 0,17% 0,10% 0,03% 0,11% 0,02% 0,12% 0,11% 100,00%
Kouroussa 90,80% 2,79% 0,02% 0,18% 2,45% 3,42% 0,08% 0,01% 0,14% 0,02% 0,02% 0,06% 100,00%
mandiana 91,46% 4,09% 1,55% 0,13% 2,16% 0,18% 0,14% 0,03% 0,12% 0,01% 0,02% 0,10% 100,00%
siguiri 86,79% 8,41% 0,08% 0,29% 2,83% 0,72% 0,30% 0,05% 0,27% 0,04% 0,07% 0,15% 100,00%
KINDIA 33,43% 55,04% 0,28% 1,60% 1,05% 1,39% 3,61% 0,36% 1,49% 0,33% 1,02% 0,41% 100,00%
dubreka 31,29% 57,25% 0,22% 2,33% 1,01% 1,21% 3,36% 0,27% 1,15% 0,25% 1,31% 0,35% 100,00%
Forecariah 48,52% 23,66% 0,46% 2,98% 2,07% 2,12% 2,78% 1,10% 12,98% 0,28% 2,42% 0,64% 100,00%
Kindia 48,36% 38,58% 0,33% 1,65% 1,22% 1,69% 4,49% 0,50% 1,22% 0,38% 1,05% 0,55% 100,00%
Telemele 10,91% 82,64% 0,24% 0,36% 0,67% 1,06% 2,74% 0,12% 0,29% 0,38% 0,35% 0,23% 100,00%
LABE 8,05% 86,77% 0,23% 0,42% 0,52% 0,86% 2,17% 0,12% 0,29% 0,24% 0,17% 0,17% 100,00%
koubia 16,08% 75,41% 0,41% 0,50% 1,61% 1,46% 2,79% 0,06% 0,43% 0,43% 0,49% 0,34% 100,00%
labe 4,47% 91,56% 0,18% 0,38% 0,40% 0,54% 1,85% 0,07% 0,21% 0,16% 0,06% 0,12% 100,00%
Lelouma 10,11% 84,63% 0,20% 0,31% 0,20% 1,07% 2,33% 0,10% 0,31% 0,34% 0,22% 0,16% 100,00%
Mali 8,13% 86,09% 0,21% 0,49% 0,51% 1,09% 2,44% 0,15% 0,32% 0,21% 0,19% 0,16% 100,00%
Tougue 17,32% 74,87% 0,42% 0,58% 0,95% 1,32% 2,60% 0,36% 0,48% 0,44% 0,35% 0,31% 100,00%
MAMOU 13,24% 80,42% 0,28% 0,40% 0,53% 0,98% 2,93% 0,11% 0,34% 0,32% 0,19% 0,25% 100,00%
dalaba 12,23% 80,53% 0,30% 0,44% 0,61% 1,25% 3,22% 0,11% 0,38% 0,43% 0,25% 0,24% 100,00%
mamou 17,77% 76,32% 0,21% 0,37% 0,44% 0,93% 2,82% 0,12% 0,34% 0,27% 0,18% 0,24% 100,00%
Pita 8,79% 84,78% 0,34% 0,43% 0,61% 0,93% 2,94% 0,11% 0,32% 0,32% 0,17% 0,27% 100,00%
NZEREKORE 67,90% 21,21% 0,27% 1,05% 2,06% 2,76% 1,02% 0,26% 0,59% 0,32% 0,39% 2,16% 100,00%
Beyla 81,37% 8,72% 0,09% 0,89% 2,19% 1,45% 0,47% 0,11% 0,35% 0,16% 0,16% 4,05% 100,00%
Gueckedou 49,92% 35,90% 0,52% 1,32% 3,62% 3,51% 1,33% 0,63% 0,89% 0,51% 1,00% 0,85% 100,00%
Lola 65,13% 18,11% 0,52% 1,85% 1,60% 7,32% 1,78% 0,40% 1,01% 0,55% 0,61% 1,13% 100,00%
Macenta 69,91% 20,74% 0,31% 0,98% 2,50% 2,29% 0,96% 0,27% 0,69% 0,30% 0,35% 0,69% 100,00%
Nzerekore 55,28% 36,42% 0,25% 0,73% 1,06% 1,82% 1,28% 0,20% 0,47% 0,34% 0,37% 1,78% 100,00%
GUINEE 53,57% 38,62% 0,25% 0,79% 1,79% 1,29% 1,64% 0,17% 0,77% 0,20% 0,44% 0,48% 100,00%

Niveau des circonscriptions électorales 

  • Elhadji Cellou Dalein DIALLO de L’UFDG devance le RPG dans 14 préfectures et deux (02) communes de Conakry qui sont : Boké, gaoual, koundara, télémélé, dinguiraye, labé, koubia, dubreka, Mali, Tougué, Lalouma, dalaba, pita, mamou, ratoma, dixinn.
  • Le candidat du RPG a remporté dans 17 préfectures et 3 communes de Conakry : kankan, siguiri, mandiana, kouroussa, kerouané, faranah, dabola, Kissidougou, Nzérékoré, macenta, Gueckedougou, Lola, beyla, forecariah, kindia, Boffa, fria, matoto, Kaloum, Matam.

Les préfectures de coyah et yomou à raisons des marges d’erreur 1,5% et des écarts très faibles nous n’avons pas pu départager les deux principaux candidats.

Au niveau national, en dépit de la marge d’erreur de +/- 1,5, et sans les résulats de Coyah et yomou, le candidat du RPG-AEC, Pr Alpha CONDE a obtenu au premier tour (53,57%) des suffrages et le candidat de l’UFDG, Elhadji Cellou Dalein DIALLO a obtenu 38,6%. Si la tendance est confirmée par la Cour Constitutionnelle, le candidat du RPG-AEC remporterait l’élection dès le premier tour. 

En outre, avec le faible score des 10 autres candidats, le RdP écarte toutes possibilités de 2eme tour si les tendances nationales sont maintenues, les candidats du PADES, de la NGR et du MND sont respectivement 3ème, 4ème et 5ème avec un score total cumulé de 4,8% des voix ; les autres candidats (PLP, FAN, UDIR, AFC, PACT, RGD, RRD) affichent en total cumulé 3,4%. 

En synthèse : le 1er affiche 53,57%, le 2ème 38,62% ; les 3ème, 4ème et 5ème obtiennent en total 4,8% ; les 7 autres candidats obtiennent un total cumulatif de 3,4%.

CONCLUSION PRELIMINAIRE 

En conclusion, dans l’ensemble plus de 80% des électeurs attendus se sont mobilisés massivement. Le scrutin s’est déroulé dans la quiétude, la sérénité et de manière satisfaisante. La CENI a pris les dispositions techniques utiles avec l’appui des partenaires (CEDEAO) pour apporter les corrections nécessaires au fichier électoral, assurer une bonne organisation matérielle, technique et managériale pour un scrutin crédible.

La phase pré-électorale très tendue fait de discours haineux, violents et surtout divisionnistes de candidats s’est soldée par des violents heurts entre militants, des militants contre les directoires de campagnes et même des affrontements intercommunautaires. Les incidents les plus critiques de cette phase ont été: les discours de déclaration de candidature des deux principaux partis ; le discours du candidat Alpha Condé à l’adresse des populations de Kankan, les répliques du candidat Cellou Dalein DIALLO ; les attaques contre le cortège du Directeur de campagne du RPG en moyenne Guinée ; les répliques à Faranah contre l’UFDG ; les événements de Tokounou à Kankan qui ont interrompu la tournée du candidat de l’UFDG dans la région, etc…

Pendant le scrutin, des incidents nombreux et divers ont été rapporté par les observateurs du RdP et d’autres acteurs du processus sans impact majeur sur la sincérité du vote dans la globalité. Cet impact a été réduit significativement grâce aux prédispositions de la CENI à apporter dans la promptitude des mesures correctives nécessaires, et la présence massive d’observateurs nationaux et internationaux a été dissuasive. 

Mais malgré la bonne organisation de ce scrutin et le caractère satisfaisant du fichier, des incidents allégués par les partis politiques continus d’alimenter le soupçon des acteurs politiques et candidats, mais surtout relayé par une partie de la communauté internationale. Des discours et déclarations sur la transparence et l’intégrité de la transmission des procès-verbaux des bureaux de vote pour la CACV ; la remise ou pas de copies authentiques et lisibles de PV à tous les candidats.  La matérialité des incidents de ce type, la véracité et surtout le degré d’impact sur la globalité du scrutin sont de la responsabilité de la Cour Constitutionnelle sur la base des preuves apportées par les plaignants et une interprétation impartiale et objective du Code électoral révisé de 2017. 

En attendant la délibération de la Cour Constitutionnelle et sur la foi des résultats remontés (sans Coyah et yomou) par nos observateurs dans les bureaux de vote retenus par le PVT, les résultats du RdP compilés et traités avec une marge d’erreur de +/-1,5% sont au niveau national se présentent comme suit: 53,57% pour le RPG-AEC du Pr Alpha CONDE ; 38,60% pour l’UFDG de Elhadji Cellou Dalein DIALLO ; les candidats du PADES de Dr Ousmane KABA 1,8% ; NGR de Abe SYLLA 1,7% et MND de Dr Ousmane DORE 1,3%.

La phase post-électorale s’annonce très agitée, des affrontements inter communautaires sont signalés et ont fait déjà des dizaines de morts et des dégâts matériels importants à Conakry et dans certaines villes en région avec un état de méfiance extrême.

Il ressort de nos constats, les éléments analyses ci-dessous :

  • La crise de confiance entre les acteurs impliqués dans le processus ; 
  • Les insuffisances de la loi électorale ; 
  • L’incivisme et l’instrumentalisation ethnique des citoyens ;
  • La candidature contestée du président Alpha CONDE mais approuvée par la Cour constitutionnelle;
  • L’auto-proclamation du candidat de l’UFDG comme vainqueur dès le premier tour de l’élection, et l’appel fait à ses militants de descendre dans la rue ;
  • Des soupçons de fraudes, de falsification de procès-verbal par endroit émis par certains partis politiques;
  • La circulation anarchique de résultats sans fiabilité prouvée, distillés par des « CENI parallèles » dans les QG de partis politiques.

RECOMMANDATIONS PRELIMINAIRES

Face à cette situation très critique, un sursaut de conscience s’impose à tous, c’est pourquoi, le RDP :

  • Lance un appel à la sagesse des juges de la cour constitutionnelle, le regard de la Guinée et de la communauté internationale est rivé sur cette juridiction dont l’impartialité et la neutralité dans ce contentieux est un gage de paix pour le pays. 
  • Insiste sur la nécessité d’une relecture en vue d’une révision participative du Code électoral. Qui reste insuffisant, muet, contradictoire et même obsolète sur assez de dispositions.
  • Se convainc de la nécessité d’une nouvelle réforme constitutionnelle impliquant tous les acteurs à travers une commission nationale d’Experts indépendants pour régler les questions majeures de controverse : la limitation de mandats, le nombre de partis politiques, la candidature indépendante aux élections nationales, la corruption et les droits humains.
  • Interpelle la conscience des leaders politiques sur le respect des dispositions légales et de s’abstenir de tout propos de nature à inciter à la violence ;
  • Demande aux candidats de s’abstenir de toute revendication de victoire avant la proclamation des résultats officiels, et d’user des voies de recours légales en cas de contentieux ;
  • Exige des autorités civiles et militaires de faire cesser les hostilités, de sécuriser les personnes et leurs biens, de protéger les enfants, etc…
  • Demande aux candidats d’appeler urgemment leurs militants et sympathisants  à la retenue et au calme, tout en mettant à profit cette période d’accalmie pour réunir les éléments de preuve tangibles à soumettre à la cour constitutionnelle, en vue du règlement de tout contentieux ;
  • Invite les parents à user de leur autorité pour maitriser les enfants à la maison en cette période sensible ; 
  • Invite les jeunes à ne pas céder à la manipulation et à la violence.  

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