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VIH/SIDA: la Guinée a «suffisamment d’antirétroviraux» et «147 sites de traitement» (Interview)

Mardi, 1er décembre 2020, journée mondiale de lutte contre le SIDA, le coordinateur national de la lutte contre le VIH/SIDA et les hépatites en Guinée était sur le plateau de la télévision nationale. Dr Youssouf Koïta, dans le JT de 20H30’, a donné des informations sur les efforts de lutte contre cette autre pandémie malgré l’existante du coronavirus et la problématique de disponibilité des antirétroviraux.

«Sur les 127 mille personnes supposées être séropositives, nous avons pu dépister et mettre la main sur 60 mille personnes dont 57 mille sont sous traitement. Donc il y a un effort considérable dans la lutte contre VIH/SIDA en Guinée», entame-t-il.

Selon lui, il est nécessaire de continuer à faire des dépistages pour que chacun sache son statut. «Il y a 147 sites de prise en charge des personnes vivant avec le VIH/SIDA en Guinée. En dehors des sites de prise en charge, on en a 410 centres de santé qui font de la prévention chez des femmes enceintes et à peu près 110 centres de santé qui font le dépistage. Donc en termes de traitement médical, là où on reçoit le traitement antirétroviral, nous avons 147 sites en Guinée. La pandémie du VIH/SIDA est stagnante dans le pays. La lutte contre le VIH/SIDA est un effort de longue haleine. En principe, les personnes qui se contaminent du VIH/SIDA aujourd’hui, nous ne pouvons les rattraper que peut-être dans trois, quatre ou cinq ans. Parce qu’on peut vivre avec le VIH/SIDA sans être malade au minimum pendant dix ans», a expliqué le Coordinateur national de lutte contre le VIH/SIDA.

Selon lui, le coronavirus n’a pas  un important sur la lutte contre les VIH/SIDA en Guinée. «En tout cas pas d’impacts financiers. Tous les financements qui étaient mis en place pour la lutte contre le VIH/SIDA ont été intégralement utilisés dans la lutte contre le VIH/SIDA», a-t-il indiqué.

«Évidemment, poursuit-il, par rapport à la Covid, nous avons eu malheureusement une période où nous n’avons pas pu avoir des intrants de la charge virale du fait de la suspension des vols aériens. Mais c’était dans l’intervalle de deux à trois mois. Et dès que les vols aériens ont été rétablis, nous avons commencé à recevoir les réactives pour la mesure de la charge virale. En dehors de ce cas spécifique, il n’y a pas eu d’interruption et la Covid n’a pas eu d’impacts  aussi important», dit-il.

«Nous avons suffisamment d’antirétroviraux et il n’y a pas de rupture. Les patients peuvent aller prendre les médicaments, suivre le traitement… Nous avons assez de partenaires qui nous accompagnent dans la lutte. Nous pouvons rassurer les patients qu’ils peuvent continuer à aller dans leurs sites de prise en charge pour suivre leur traitement», a rassuré Dr Youssouf Koïta, Coordinateur national de lutte contre le VIH/SIDA et les hépatites.

Djély Mamadou Kouyaté

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