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Acquis et faiblesses du système de santé dans la région de Labé : le DRS se confie !

Alors que la pandémie de Covid-19 a considérablement occupé les personnels soignants, les patients souffrants d’autres pathologies n’étaient quasiment pas prioritaires dans plusieurs structures sanitaires du pays. Mais dans la région de Labé, les autres maladies notamment tropicales, n’ont pas été oubliées. C’est du moins ce qu’explique le directeur régional, qui ne passe sous silence les difficultés en termes de moyens logistiques et le manque de ressources humaines.

Bien que la covid-19 soit vraiment préoccupante, dans la région de Labé, les cas de césariennes sont au cœur des activités.  «Si y a un secteur qui est en train de travailler aujourd’hui dans notre région, le secteur de santé fait partie. Parce que malgré cette pandémie, nous avons continué nos activités quotidiennes. Nous avons continué à consulter les femmes enceintes dans toutes les structures de santé,  à prendre en charge les cas de césarienne, à vacciner les enfants, à faire de grandes campagnes de distribution de vitamines, de médicaments contre les maladies tropicales négligées», relate Dr Mamadou Houdi Bah, directeur régional de la santé.

Toutefois, les besoins en termes de mobilité et de ressources humaines sont immenses.  Dr Houdi Bah, reconnaît les efforts du gouvernement mais sollicite l’acquisition d’engins roulants et l’affectation de spécialistes afin de faire face aux besoins des populations.

 «Nous avons besoin d’un renouvellement du parc automobile, heureusement ça commence à venir. Souvenez-vous que c’est au temps d’Ebola  que nous avons reçu beaucoup de véhicules (des ambulances). Mais je prends par exemple l’ambulance de Koubia, elle commence à être fatiguée parce-que chaque fois elle est obligée de quitter Koubia pour aller à Gadhawoundou chercher un malade pendant toute l’année. Vous avez vu, quel que soit le degré de résistance de ces véhicules, ils vont lâcher à un moment donné.  Nous avons besoin aussi d’une ambulance dans la préfecture de Tougué, là aussi l’ambulance commence à lâcher. Nous avons aussi besoin de grands spécialistes dans les hôpitaux préfectoraux. Nous avons besoin d’avoir un gynécologue à Koubia, un ophtalmologue à Koubia, à Tougué, à Mali parce-que partout où il y a un hôpital, la population en a besoin ».

Avec l’ANAFIC, des réalisations sont faites dans les collectivités. Récemment, le préfet de Labé a procédé à l’inauguration d’une structure de santé à Bassara. A Kaalan, localité située à une vingtaine de kilomètres de Labé, le chef du centre de santé évoque la disponibilité des médicaments et compte sur l’Agence nationale de financement des collectivités (Anafic) pour que son centre de santé soit une structure améliorée. Cependant, Joseph Ouendeno déplore l’insuffisance du personnel, le manque de logements et la vétusté  des moyens de déplacement.

« Il n’y a pas de logements et nos moyens de déplacement (moto), sont fatigués maintenant. Ici, trois personnes ne peuvent pas  suffire (par rapport aux services ndlr)», se plaint-il.

Alphonse

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