Arrestation d’Alpha Condé, K au carré témoigne dans un livre: «Goureissy et son mentor Kassory étaient les plus acharnés» (Extrait)

Paru à la veille d’un éventuel remaniement gouvernemental, cet autre livre fera parler de lui dans le milieu politique guinéen. L’ancien ministre de l’Education nationale, Ibrahima Kalil Konaté dit K au carré, a dédicacé mercredi, 23 décembre 2020, deux œuvres dont l’une est intitulée: «La détention arbitraire d’Alpha Condé, le rétablissement de la vérité». Coupures de journaux, témoignages, communiqués, courriers administratif, chiffres et dates précises, K au carré, dans un livre de 134 pages, est revenu sur ce chapitre sombre de la carrière politique d’Alpha Condé.

Dans cette version d’un proche de l’accusé Alpha Condé, des noms d’instigateurs et d’acteurs sont cités. Parmi eux, l’actuel Premier ministre, Ibrahima Kassory Fofana et Sékou Goureissy Condé actuellement député à l’Assemblée nationale et ministre de l’Intérieur au moment des faits. Les deux auraient accompli le sale boulot pour faire arrêter le leader du RPG et ont convaincu le président Lansana Conté de se débarrasser de cet opposant gênant, si on en croit au contenu du livre de K au carré.

Extrait :

A la fin de la campagne, sachant que tous les leaders de l’opposition avaient demandé fermement à la population de refuser les résultats s’il y avait fraude, le gouvernement avait décidé de les mettre tous en résidence surveillée. En réalité, le Professeur Alpha Condé était celui qui était le plus visé et ils avaient décidé de l’arrêter. Le ministre de la Sécurité Sékou Goureissy Condé et son mentor Ibrahima Kassory Fofana étaient les plus acharnés.

Kassory Fofana, qui se considérait comme le dauphin, avait fait une OPA (Offre publique d’achat) sur l’Etat et l’administration. Il avait tissé une véritable toile d’araignée sur l’appareil d’Etat. Pour lui, le professeur Alpha Condé était le seul obstacle à ses ambitions.

Aussi, lorsque le président de la République a demandé à ce qu’il soit en résidence surveillée, ils l’en ont dissuadé arguant que dès qu’il est libéré, la Guinée serait envahie et le pouvoir renversé. Ils disaient détenir des preuves irréfutables. Le Président, dont le souhait a toujours été de l’éliminer de la scène politique, mieux de l’éloigner même du pays, leur a donné le feu vert.

Un décryptage de Thierno Amadou M’Bonet Camara (Rescapé N°4)

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