,

Budget national de développement: le projet de la LFR 2022 présenté au CNT

Le ministre du Budget, Dr Lanciné Condé, a présenté, le mercredi 14 septembre 2022, le projet de loi de finances rectificative (LFR)  2022 au Conseil national de la transition (CNT) réuni en plénière.

 
Devant 74 conseillers présents à cette plénière, Dr Lanciné Condé a déclaré que  cette  loi de finance rectificative est “le premier budget de refondation de l’État adopté par ordonnance du président de la transition, colonel Mamadi Doumbouya et ratifié par le Conseil national de la transition”.
 
“Pour cette année, la projection économique de la Guinée  était de 5,7%. Une projection qui s’annonçait bien. Malheureusement, le budget de l’Etat guinéen  a été confronté à une baisse de ses prévisions“, a poursuivi le ministre.
 
Parlant de son importance, le ministre a soutenu que le présent projet de loi de finances rectificative a été préparé afin de préserver la stabilité macroéconomique, contribuer à la maîtrise de l’inflation et prévenir une dégradation de la situation socioéconomique. Ce qui permet de garantir un espace budgétaire suffisant pour approfondir la refondation de l’Etat et améliorer la gouvernance publique qui sont des objectifs instruits par la charte de la transition et poursuivis depuis un an par le CNRD”. 
 
“La loi de finance rectificative ( LFR)  2022 permettra d’apporter dès maintenant, des réponses concrètes aux attentes et préoccupations de la population telles que identifier pendant l’immersion gouvernementale à l’intérieur du pays. Le projet de loi des finances rectificative soumis repose sur des hypothèses issues du cadrage macroéconomique révisé d’avril 2022 à savoir un taux de croissance du PIB 5,1%, un taux d’inflation moyenne annuelle de 10,2%, un taux de pression fiscale de 14% du PIB, un taux de changes 8 800 francs guinéens pour 1$. Le projet que je vous présente aujourd’hui est en phase avec l’objectif constant de mobilisation et de sécurisation des ressources visé par le gouvernement”a-t-il expliqué
 
Et d’ajouter: “Les efforts de mobilisation des ressources intérieures seront accentués par la direction générale des impôts avec plus de 1 000 milliards attendus ainsi que des levées de fonds pour compenser la baisse des recettes douanières que nous subissons”, avant de terminer en précisant que les recettes du budget de l’Etat sont révisées à hauteur de 128,67 milliards par rapport à la LFI 2022 et sont estimées à 26 192,46 milliards, elles sont composées de recettes fiscales pour 22 314,76 milliards de dons, legs et fonds de concours pour 1 152,37 milliards. Autres recettes pour 1 556,88 milliards et ressources des budgets d’affection spéciale pour 1 168,45 milliards. Puis, la baisse des recettes fiscales est de 1 670,21 milliards par rapport à la LFI pour tenir compte de la conjoncture économique principalement liée à la contraction des préventions liées au commerce extérieur et aux transactions internationales pour 1 042,32 milliards. Les dépenses du budget révisé de l’Etat sont évaluées à 30 566,41 milliards, en baisse de 41,25 milliards soit -013% par rapport à la LFI. Elles sont constituées de dépenses du budget général pour 29 397,96 milliards et les dépenses de budget d’affectation spéciale pour 1 168,45 milliards. Le budget général est constitué de dépenses courantes pour 19 mille 4,27 milliards et les dépenses d’investissement pour 10 393,69 milliards. Aux dépenses des transferts pour 224,30 milliards”.
 
En réponse, le Président du conseil national de la transition, Dr Dansa Kourouma a annoncé le rôle qu’entend jouer cet organe qui fait office d’assemblée nationale pour l’examen de cette loi à lui présenté par le ministre du budget.
 
Dans les jours à venir, les travaux du CNT porteront sur les analyses et sur la mobilisation des recettes et l’exécution des dépenses à date. Du déficit budgétaire et de l’affectation spéciale ainsi que les perspectives souhaitées”, a annoncé le président du CNT
 
Au ministre du budget, Dr Dansa Kourouma se veux clair. “La LFR dans sa formulation et lors de son exécution doit mettre en harmonie la vision stratégique budgétaire financière avec les cadrages de la charte de la transition”a averti le président du CNT.
 
Alpha Barry 

Articles similaires