La semaine dernière, alors que rumeurs couraient dans la cité et laissaient croire que des magistrats de la Cour de répression des infractions économiques (CRIEF) voulaient démissionner, le ministre de la Justice a rencontré le personnel de ladite juridiction. Réagissant aux réclamations faites à l’occasion de cette rencontre parmi lesquelles figurent un manque de budget de fonctionnement et le no rajustement des salaires, Charles Wright s’est montré rassurant, pas sans reconnaitre le risque que prennent les magistrats de la CRIEF.
Extrait !
“Vous pouvez me croire, dans un court délai, vous serez dotés d’un budget de fonctionnement qui tiendra compte de vos préoccupations (Applaudissements). Par rapport au non réajustement du traitement salarial des membres (les magistrats de la CRIEF)…Nous savons que face à des enjeux de moralisation de la vie publique, il est nécessaire qu’il y ait des mesures incitatives à votre endroit pour vous éviter la tentation qui n’est rien d’autre que la corruption, c’est ça la réalité aussi.
Vous avez des dossiers de milliards à gérer. Si l’Etat ne se bouge pas, pour pouvoir ne serait-ce que vous encourager dans ce que vous faites, nous sommes des humains, moi je comprends tout le monde, vous pouvez être emmenés à la tentation. Ce qui reste clair, les infractions contre lesquelles vous avez compétence d’enquêter, d’instruire et de juger, sont restées longtemps des infractions impunies dans notre pays.
Vous avez fait démarrer une machine qui va se heurter à des idées de cartelles entre guillemets mais laissez-moi vous dire que compte-tenu de tout ce que vous êtes en train de faire, monsieur le président de la transition, monsieur le chef du gouvernement et tous les autres membres de l’équipe gouvernementale sont conscients de la nécessité que nous prenions en compte vos préoccupations. Mais faudrait-il que nous fassions en premier lieu nos obligations professionnelles qui ne doivent être conditionnées par aucun autre élément”.
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Thierno Amadou M’Bonet Camara (Rescapé N°4)
