Conakry: l’association guinéenne des professeurs de français célèbre la Journée internationale des professeurs de français

La journée internationale des professeurs de français est organisée à l’initiative de la FIPF (fédération internationale des professeurs de français). Elle s’adresse particulièrement aux enseignants Français mais également à tous ceux qui enseignent le français à travers le monde.

Le thème 2020 s’intitule « Les nouvelles pratiques dans l’enseignement du français ».

En république de Guinée ce jeudi, 26 novembre 2020, l’association guinéenne des professeurs de français qui est membre de la FIPF a célébrée cette journée sous thème « le professeur de français d’aujourd’hui ». Elle a organisée une conférence débat  au groupe scolaire Harounaya à Petit Simbaya dans la commune de Ratoma. Des élèves, des étudiants, des diplômés et des enseignants ont participé à cette conférence. Après la conférence des concours ont été organisés à l’issue desquels les gagnants ont été récompensés.

Le président de l’association Amadou Tidjane Traoré professeur certifié des lettres et professeur de français à la retraite s’est dit préoccupé du niveau des élèves guinéens en français. « Le niveau est devenu très faible. Il y a de nombreuses raisons qui font qu’aujourd’hui l’éducation rencontre des difficultés. L’importance du français est décisive car toutes les autres matières s’enseignent dans cette langue. Tant qu’il n’y a pas un minimum de maîtrise de cette langue le problème restera entier. Donc le niveau est faible c’est pourquoi je remercie un peu l’association et les cadres qui cherchent aujourd’hui à utiliser tous les moyens pour pouvoir relever ce niveau. Non pas pour se substituer à l’Etat mais pour l’assister d’avantage dans ce domaine, a »-t-il indiqué avant de dénoncer les effectifs pléthoriques dans les salles de classe sans oublier le rôle des radios, télévisions et l’internet dans cette baisse du niveau des jeunes élèves.

Pour le conférencier le numérique ne devrait pas être un frein pour système éducatif  de notre pays mais plutôt un atout. « En fait la remarque est que depuis l’avènement du numérique en Guinée, le niveau des élèves ne fait que baisser c’est ce pourquoi comme je l’avait un peu dit dans ma conférence. Ce que le téléphone à l’école est utilisé pour se distraire et arriver à la maison la télé aussi est là pour empêcher l’élève de prendre son cahier pour réviser. Ce qui a fait que nous nous avons pensé à mettre dans cette plateforme « margoe education » ça va vraiment permettre aux enfants de pouvoir transformer leurs téléphones en véritable outil pédagogique. C’est-à-dire l’enfant peut réviser partout où il est et même sans la connexion. Donc en un mot le numérique ne devrait pas être un frein pour le système éducatif mais ça devrait plutôt être un atout pour améliorer la formation dans notre pays. C’est ce qu’on s’est fixé comme objectif », a expliqué Mazoughou Goépogui, directeur général de Magoe Education.

Un professeur de français qui a pris part à cette conférence a tenu à expliquer l’importance du français dans l’éducation en Guinée. « En tant que professeur de français c’est une grande journée. Sachant qu’il y a une fête des professeurs de français, je ne peux qu’être fier. C’est pourquoi nous l’a célébrons avec beaucoup de pays. C’est le cas de la France, de l’Algerie, la Tunisie des pays non francophones d’ailleurs le Nigeria, le Ghana,… Donc c’est une grande journée parce que jusque-là en Guinée encore la langue officielle et la langue d’enseignement c’est la langue française. Donc c’est une grande fierté pour nous de célébrer une telle journée », a mentionné Mamadou Aguibou Sow professeur de français.

Mamadou Macka Diallo

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