Après s’être octroyé un troisième mandat dans la douleur au prix de beaucoup de sacrifices, le régime de Conakry s’atèle à réparer les conséquences collatérales. Au moins trois frontières sont fermées avec des pays voisins, tous accusés de rouler pour l’opposition en Guinée. Cette semaine, une délégation Léonaise, conduite par le président de l’Assemblée nationale de la Sierra Leone, a séjourné à Conakry. Si sa venue a ouvert la voie à une normalisation des relations entre les deux pays, la résolution du «conflit» devant conduire à la réouverture des frontières est reportée au mois de février.
Les 27 et 28 janvier 2021, la délégation Léonaise a travaillé avec les autorités guinéennes et sont parvenues à la rédaction d’une “déclaration commune sur les relations entre la Sierra Leonne et la Guinée” qui reconnaît entre autres la libre circulation des personnes et des biens comme principe fondamental. Une démarche intervenue après une sortie du président Léonais, Julius Maada Bio, lors de la dernière rencontre virtuelle des chefs d’Etats de la CEDEAO, où il a dénoncé le régime de Conakry. La Guinée a fermé ses frontières, on le sait, après avoir accusé le vice-président Léonais d’aider l’opposition à recruter des mercenaires contre la Guinée.
Ladite déclaration concoctée à Conakry à l’issue de deux jours discussions, lue à la télévision nationale par le tout nouveau ministre guinéen des Affaires Etrangères, Ibrahima Kalil Kaba, mentionne que les deux parties ont discuté non seulement de la réouverture de la frontière entre les deux pays mais aussi de la démarcation de la frontière à partir de Nongoua et des questions de sécurité et de coopération en général entre les deux Etats. «Au cours des discussions, les deux parties ont convenu d’un cadre de concertation pour résoudre les préoccupations dans le plus bref délai», dit-on dans la déclaration.
Et de poursuivre : «Dans le cadre des actions immédiates à entreprendre, il a été convenu qu’une délégation guinéenne se rendra en Sierra Léonne en février 2021 pour travailler avec les autorités léonaises afin de convenir d’un terrain d’entente pour une coopération plus approfondie. Cela servira de base d’une discussion entre les deux chefs d’Etat qui se réuniront pour conclure sur les questions soulignées».
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Nous y reviendrons !
Thierno Amadou M’Bonet Camara (Rescapé N°4)
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