Côte d’Ivoire/La Guinéenne de 18 ans déclarée non porteuse d’Ebola: « c’est une satisfaction pour les autorités sanitaires guinéennes »

Une jeune dame guinéenne a été déclarée positive au virus Ebola par les autorités sanitaires ivoiriennes à la mi-août. Quelques temps après, les autorités sanitaires guinéennes ont demandé un autre test sur l’échantillon de la compatriote pour reconfirmation vu que le pays venait de déclarer officiellement, la fin de l’épidémie.

Hier mardi, les résultats du test effectué à Lyon se sont avérés négatifs. Scientifiquement parlant, il a été démontré que la jeune guinéenne n’a pas contracté le virus.
 À l’occasion d’une conférence de presse tenue ce mercredi au siège de l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire, Dr Sakoba Keïta, Directeur Général de ladite agence est revenu en détail sur cet « incident » qui a provoqué « une divergence » entre Guinéens et Ivoiriens.
Décryptage
La requête de reconfirmation a été adressée hier au représentant résident de l’OMS en Guinée. Pour nous, c’est la science qui a gagné. On va tirer des leçons pour que ces genres d’incidents ou d’erreurs, on ne dit pas ça ne se répète pas, mais ça diminue considérablement. Nos collaborateurs de la Côte d’Ivoire sont des collaborateurs à moi depuis plus de 20 ans. Donc, ce n’est pas à cause d’une seule divergence que nous allons briser tous ces liens. C’est en voulant connaître mieux sur le cas, vu son évolution rapide que la Guinée a émis son étonnement pour voir que c’est un cas atypique qui nécessite d’être approfondie pour qu’on puisse valider la vérité scientifique. C’est dans cet exercice que monsieur le ministre a adressé une requête au représentant pour une reconfirmation dans un laboratoire tiers. L’échantillon est parti le 27 août à Lyon, et je vous rappelle que c’est le laboratoire de Lyon qui avait diagnostiqué la première épidémie d’Ebola en 2014. Donc, si on envoie cet échantillon aussi à Lyon dans un laboratoire de très haut niveau, et que ces résultats sortent ainsi, c’est une satisfaction pour les autorités sanitaires guinéennes.

Ce laboratoire a réalisé deux examens très importants. Le premier, c’est la PCR qui permet de connaître si elle est infectée aujourd’hui ou non. Et le deuxième, c’est le taux d’anticorps. Elle aussi on l’a fait et on a su qu’elle n’a pas d’anticorps. Ce qui signifie en médecine qu’elle n’a jamais été en contact avec le virus. Donc, il s’agit bel et bien d’une erreur de diagnostic. Mais, l’erreur est humaine. La Côte d’Ivoire n’a jamais vécu un tel évènement. C’est pourquoi il y a eu beaucoup d’émotions.
Donc, nous pensons que ce n’est pas le moment de dire qui a gagné, qui a perdu. Ce que la Guinée tenait, c’est d’abord la manifestation de la vérité scientifique.
Décryptage de Diop Ramatoulaye
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