Coups d’États à répétition en Afrique: Docteur Koureissy Condé propose des solutions

Depuis bientôt deux ans, la CEDEAO communauté économique de l’Afrique de l’ouest est confrontée à trois transitions militaires dans ses Etats membres. Une quatrième est en cours de gestation prévoient plusieurs observateurs si l’institution ne prend pas les taureaux par les cornes. 

 
Amené à commenter cette situation ce vendredi chez nos confrères de Fim FM, Docteur Sékou Koureissy Condé, ancien directeur exécutif de l’ONG African Crisis group déclare que « la CEDEAO est en train de réfléchir sur comment résoudre le phénomène des coups d’États répétitifs ». 
 
« La CEDEAO et d’autres intellectuels pensent qu’il faut créer une force d’intervention et de riposte ça c’est une première approche contre les coups d’États et les faiseurs de coups d’États. Le président Bazoum avait envisagé cette situation et aujourd’hui c’est le président Embalo qui le dit. Moi je suis dans une autre logique. Lorsque vous prenez le Burkina Faso, il est à huit coups d’États, la Guinée est à quatre, le Mali six, la Guinée Bissau est à douze et je vous parle des coups d’États réussis. Pas des tentatives de coups d’États. Globalement de 1960 à 2022 l’Afrique est à 82 coups d’États. Ça veut dire que nos armées qui n’étaient pas préparées à la guerre conventionnelle étant donné qu’elles sont intellectuellement et techniquement formées elles s’ennuient. L’alternative qui se présente à elles c’est de prendre le pouvoir surtout qu’il y a l’arme. La solution à mon avis aujourd’hui il faut que la question du partage du pouvoir avec les militaires dans les pays africains de façon sérieuse soit discutée. Pour qu’ils ne nous surprennent pas tous les matins, si non vous sortez dans cette transition dans trois ans vous aurez le prochain coups d’États. Qu’est ce qu’on n’a pas fait pour les militaires africains de l’indépendance à nos jours et qu’est ce qui a pu empêcher le phénomène des coups d’États? »  S’est interrogé l’ancien ministre de la sécurité dans l’émission Mirador. 
 
Pour lui, le CNRD a échappé plusieurs fois aux sanctions de la CEDEAO, cela s’explique par le fait que l’institution veut donner plus d’oxygène au pays afin d’éviter à la Guinée de s’enfoncer plus.
 
 
MLamine

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