Décès de Hamed Bakayoko : Idriss Chérif pleure un ami “exceptionnel”

Les réactions continuent de tomber après la disparition tragique du désormais ancien Premier ministre et ministre de la défense de la Côte D’Ivoire. Hamed Bakayoko puisque c’est de lui qu’il s’agit, s’est éteint le vendredi 11 mars 2021 des suites d’un cancer en Europe. L’annonce de sa mort a plongé la Côte D’Ivoire en particulier et l’Afrique en général, dans un choc énorme. Le président Alhassane Ouattara, les membres du gouvernement, ses amis personnels, tous pleurent celui qu’ils appellent affectueusement Hambak.

Hamed Bakayoko était aussi apprécié hors des frontières ivoiriennes. Dans la foulée des hommages, Idriss Chérif, un de ses amis de longue date s’est aussi souvenu de lui. L’allié d’Alpha Condé a tissé de bonnes relations avec Ahmed Bakayoko depuis 1986 alors qu’ils étaient tous étudiants. Le Président de l’UCG Idriss Chérif a fait des témoignages émouvants. Pour rendre un hommage mérité à Ahmed Bakayoko qu’il a côtoyé longtemps, est revenu sur ses relations, les parcours et combats qu’il a eu avec son défunt ami. Pour lui l’ex Premier ministre Ivoirien n’avait pas de choix, c’était un ami de tout le monde.

Témoignage :

“Hamed Bakayoko et moi avions des rapports très fraternels. Nous sommes des amis de très longue date depuis 1986. Ahmed et moi nous nous fréquentions. Nous nous connaissions. Il était le président des élèves et étudiants Ivoiriens au Burkina Faso et moi j’étais le président des élèves et étudiants ivoiriens en Guinée. Mes plus grands souvenirs avec Ahmed Bakayoko en 1988 nous sommes allés prendre part au huitième congrès ordinaire MEECI où tous les présidents extérieurs ont pris part à Yamoussoukro. Moi je m’occupais de la section Abidjan Nord et Hahmed était de l’autre côté. Nous avons fait campagne pour le candidat que nous voulons, c’était Keïta Bacary et nous avons mené la bataille rangée.

Deuxième souvenir, quand il a quitté le Burkina en 1989 il est rentré. En 1990, j’ai fait ma rentrée en Côte d’Ivoire et quand je suis rentré on a trouvé cette situation politique qui convergeait dans tous les pays de l’Afrique où les gens réclamaient le multipartisme avec des marches. Il y avait des revendications politiques, des grèves par-ci et par là. Nous étions là et nous nous sommes organisés et Ahmed a joué un très grand rôle en ce moment où il a créé un groupe estudiantin qu’on appelait Jeunesse Universitaire et Scolaire (JUS) après la dissolution de MEECI en octobre 1990 par le PDCI-RDA. Je l’accompagnais dans ce groupe. Et après nous nous avons crée un autre groupe dénommé Jeunesse Estudiantine et Scolaire (JES) et l’Union des Élèves et Étudiants de Côte D’Ivoire.

Quelques temps après nous nous sommes disloqués et Bakayoko est allé pour la création du journal Patriote, ensuite à Nostalgie avant de faire son entrée au gouvernement de Laurent Gbagbo dans les années 2000.

Je dirais à sa famille biologique que les grandes douleurs sont muettes.  L’homme était exceptionnel, il était l’ami de tout le monde, il mangeait dans la même assiette que ses ennemis. Hamed était avec tout le monde, sans différence, il avait un cœur en or.

Propos recueillis par Mamadou Macka Diallo

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