Le dépotoir d’ordures de Dar es Salam, dans la commune de Ratoma est le plus grand de la capitale guinéenne. Cette montagne d’ordure culminant à des dizaines de mètres est fonctionnel depuis plusieurs décennies. Ce week-end, notre rédaction est allée à la rencontre de ses riverains. M’balia Camara vivant avec sa famille à quelques pas de ces tas d’ordures raconte leurs souffrances au quotidien.
“Il y a trop de poussière ici, trop de fumée, nous souffrons énormément. Ces ordures là, nous causent beaucoup de cas de maladie. Nos enfants souffrent et sont toujours à l’hôpital. Les vieux aussi sont malades. On respire ici difficilement. Tous les enfants qui sont par là ont des problèmes de poumons. D’autres sont asthmatiques”, nous confié M’balia Camara avant d’accuser certains de ses voisins qui brûle des pneus augmentant ainsi la fumée qui s’échappe du dépotoir.
“En plus de cela, nos voisins brûlent des pneus, et cela nous rend la vie plus difficile.
Nous demandons aux nouvelles autorités de nous aider…”, a-t-elle ajouté.
Trouvé assis dans un coin de la place, un vieux d’une soixantaine d’années du nom de Sylla, avant de lancer un appel aux nouvelles autorités, souligne que la fumée les fatigue jour comme de nuit. “Il n’y a pas de jour ni de nuit, la fumée nous fatigue. Je demande au colonel Doumbouya de de nous aider à se débarrasser de cette montage d’ordure”, a lancé le vieil homme.
En 2017, un éboulement de ce montagne d’ordure avait fait plusieurs morts et d’ importants dégâts matériels. Les autorités d’alors avaient indemnisé beaucoup de riverains et leur avaient demandé de quitter. Jusqu’à présent, force est de constater que des citoyens continuent à faire des baraques dans le périmètre.
Souleymane Bah pour Guinee114.com
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