Le ministre de la sécurité et de la protection civile est intervenu chez nos confrères d’Espace FM ce vendredi 28 janvier 2022. Dans son intervention, Bachir Diallo a parlé une fois de plus, de la crise des passeports en Guinée.
“Cette rupture de matière première dont on en parle, elle n’a eu lieu qu’en Guinée au point qu’il ait rupture de stock. Les passeports biométriques ne sont pas prorogeables. Pour les Guinéens qui sont dans cette situation, je vous ai dit qu’il y a un stock de sécurité de 1000 pour les malades graves à évacuer, qui se trouvent entre la vie et la mort et nos étudiants boursiers.
Mais je vous ai dit que c’est une question difficile à gérer, parce que chacun veut tout de suite un passeport. Nous on veut aller vers quelque chose de durable, de plus décent. Pourquoi ça serait un luxe pour la Guinée, que les concitoyens acquièrent leurs passeports dans les conditions les meilleures, comme le Sénégal et autres pays”, s’est interrogé en fin de compte, le ministre avant d’évoquer le cas des Guinéens qui sont venus de l’étranger pour renouveler leurs passeports.
“Les Guinéens qui sont venus renouveler leurs passeports, parce qu’ils ont des problèmes aux USA, en Europe ou ailleurs, ils font partie de l’urgence. C’est-à-dire, les malades à évacuer et plus les étudiants boursiers. Comment faire le tri de ces Guinéens qui se trouvent dans cette catégorie, vous voyez plein des gens qui arrivent qui ne rentrent pas dans cette catégorie et qui vont aller se faire des papiers. Et ils viennent rentrer dans cette catégorie. Or, le stock de sécurité qui est là, il est limité”, a ajouté le ministre Bachir Diallo.
Par ailleurs, Bachir Diallo est revenu sur les accusations portées sur sa personne. Des accusations selon lesquelles, il a ordonné l’écrasement du passeport d’un proche du président de la transition. “Ecrasement des passeports, c’est les gens qui modifient unilatéralement leur extrait de naissance ou date de naissance, et ils veulent changer de passeport. Lorsque le directeur qui était là-bas est allé à la retraite, j’ai mis quelqu’un là-bas par intérim. Je l’ai appelé et je lui ai redit l’instruction que le président Doumbouya m’a dit. Pas d’écrasement. Mais malgré tout, il s’est permis de faire des écrasements. Pour moi, quelqu’un comme ça n’a pas sa place à la police. C’est un malhonnête achevé, menteur jusqu’au bout du chemin. Le Monsieur dont il parle (détenteur du passeport écrasé: ndlr), j’ai donné des instructions à l’aéroport, quand j’ai audité les écrasements, j’ai pris la liste, j’ai ordonné de ne pas le laisser sortir. Le monsieur est arrivé à l’aéroport, on l’a identifié et on a récupéré son passeport. Le monsieur est venu, il a fait un compte-rendu. Dans son compte-rendu, celui que j’avais mis là-bas par intérim qui a procédé à l’écrasement, c’est son nom qui apparaît. J’ai toute la documentation. Donc c’est un menteur, malhonnête. Ce n’est pas normale et c’est pas des gens comme ça qu’il faut garder dans des services comme ça”, a démenti le ministre.
Souleymane Bah pour Guine114.com
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