Dossier Jack Zakama Koivogui : Maître David Béavogui inquiet du sort de son client

Alors que son dossier est pendant devant la Cour d’appel de Conakry, l’adjudant-chef Jack Zakama Koivogui devenu récemment sous-lieutenant, a été nuitamment sortie de la prison le 20 avril dernier et conduit à Mamou. De là, l’officier de police judiciaire a reçu sa mutation pour Mali Yimbering. Ce n’est pas tout, il lui a été interdit de revenir à Conakry, selon son avocat, maitre David Béavogui.

Zakama n’aurait pas eu la possibilité de se défendre dans cette affaire avant de voir requérir contre lui, un an de prison. Lors d’une conférence qu’il a animé à Conakry, ce vendredi 6 mai 2022,  l’avocat de l’officier a dénoncé plusieurs manquements à la loi dans cette affaire née au lendemain du putsch du 5 septembre 2021
« Il a été clandestinement libéré dans la nuit du 20 avril 2022, muté à Mali Yimbering. Il a été largué malade à Mamou avant de quémander son transport pour être hospitalisé à Labé et le surlendemain, il a rejoint son lieux de service. Nous avons été désagréablement surpris de constater que son dossier a été enrôlé. Le mercredi passé, le parquet a requis un an de prison contre lui ( Zakama) en tant que complice. Nous sommes inquiets du sort de notre client parce que tout porte à croire qu’on est en train d’organiser une mascarade tendant à le condamner et à obtenir sa radiation dans les effectifs de l’armée », a expliqué maitre David Béavogui au nom du collectif des avocats de Jack Zakama Koivogui.
Contre cette façon de faire, le collectif demande la réouverture du dossier afin que son client puisse se défendre. « Nous avons demandé le rabattement devant la Cour d’appel de Conakry. Nous avons demandé à la formation collégiale de rabattre le délibéré, de permettre à Zakama au nom du principe sacro-saint du contradictoire, du droit à la défense, d’être jugé même par prévenu excusé puis que c’est prévue par la loi. Ou alors qu’il comparaisse devant leur Cour pour qu’il puisse bénéficier du droit à la défense. Et qu’il n’y ait pas un innocent condamné et un coupable libéré », a indiqué maitre David Béavogui.
Il faut rappeler que Jack Zakama Koivogui est accusé du vol de 46 millions de francs guinéens sur une femme du nom de Saran Chérif au pont 8 novembre au lendemain du coup d’État, en complicité deux éléments du groupement des forces spéciales qui ont été radié de l’armée.
Djély Mamadou Kouyaté
628 38 09 89

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