A l’issue d’une étude notamment dans trois préfectures abritant de l’exploitation minière artisanale (Or et Diamant), l’ONG Action Mines Guinée passe à la présentation de son rapport sur l’impact de la Covid-19 sur les acteurs de la chaine de valeur de l’EMAPE (Exploitation minière à petite échelle) en Guinée. Avec un appui financier de la Banque Mondiale, l’ONG Action mine a mené cette étude dans le cadre d’un projet intitulé: “Promotion des droits socioéconomiques des acteurs de la chaine de valeur de l’EMAPE en Guinée”.
En plus de Conakry, où se trouvent les sièges de beaucoup d’organisations qui interviennent dans le domaine de l’exploitation minière artisanale, les travaux de cette étude ont couvert les préfectures minières de Mandiana, Kouroussa et Macenta. Sur toutes les trois phases à savoir l’exploitation, la commercialisation et l’exportation de l’or et du diamant, l’enquête a révélé des difficultés qui sont des conséquences de la survenance de la pandémie de Covid-19. Dans le document de presse distribué aux journalistes présents, il est mentionné que “les mineurs vendent de l’or avec un rabais de près de 20% car les mesures prises pour endiguer le coronavirus réduisent les voies d’approvisionnement et tarissent les financements”.
“L’exportation s’est arrêtée au niveau de Conakry, parce qu’on ne pouvait exporter le diamant car, tous les trafics aériens étaient stoppés. Cette situation a obligé les exploitants à garder leur diamant alors que quand vous gardez, le produit perd sa valeur», commente Mamadou Lamarana Diallo, coordinateur des programmes de l’ONG Action Mines Guinée.
A cette cérémonie de présentation, Action Mines a regroupé plusieurs entités intervenant dans le secteur. C’est le cas de l’union nationale des orpailleurs de Guinée. «Ce n’est pas notre première activité avec Action Mines. Ils nous ont toujours associés du début à la fin du projet et on leur a toujours donné notre avis, car nous sommes bien structurés. Ensuite, on avait fait des recommandations dès les premiers ateliers en les disant d’élargir vers les autorités des zones d’activités et effectivement c’est ce qui fut fait», déclaré Cheick Bandjan Kourouma, représentant de l’union nationale des orpailleurs de Guinée
Faire des recherches prospectives, rendre effectif le comité d’encadrement de l’exploitation artisanale et l’encouragement des acteurs à la formalisation pour pouvoir bénéficier d’appuis, sont là des propositions qui figurent parmi les recommandations pertinentes de cette étude.
Thierno Amadou M’Bonet Camara (Rescapé N°4)
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