Entag (Matoto): des propriétaires d’une concession expulsés avec leurs locataires (raisons)

Il s’agit de plusieurs familles dont celle du propriétaire de la concession qui auraient aussi été victimes de vandalisme et de pillage de part d’un groupe d’inconnus ce mardi.

 
Selon les informations recueillies sur place, la scène s’est déroulée aux environs de 5 heures du matin dans le secteur Sackoya. 
 
« Les policiers sont venus de Dabompa vers 5 heures à abord de deux pickups avec des loubards en civil, cagoulés. Comme la Cour était fermée, ils ont escaladé le mur pour venir nous réveiller brusquement pour faire nos bagages sans aucun papier. Ils ont jeté nos objets dehors. Ils ont volé de l’argent, des téléphones et d’autres biens qu’on ne peut même évaluer d’abord », nous a confié Adama Sira Barry, l’une des épouses du défunt concessionnaire.
 
Sur la génèse de cette affaire, Adama Sira Barry nous a dit que c’est un vieux problème qui opposait son défunt époux à un certain Mamadou Oury. 
 
« Franchement Mamadou Oury Diallo là nous a fatigué. À chaque fois il vient faire sortir nos matériels. C’est la quatrième fois comme ça. Il a dit que mon mari lui doit de l’argent mais mon mari n’a jamais pris de crédit avec lui. Mon mari a servi oralement de garantie entre monsieur Mamadou Oury et une personne qui voulait créer son entreprise mais elle n’avait pas d’argent. Au lieu que monsieur Oury donne l’argent à mon mari pour le remettre au demandeur ( le créancier ndlr), lui-même a directement donné l’argent en de petits montants et par tranches au créancier, à l’absence de mon mari. Finalement l’autre a mangé l’argent sans créer l’entreprise. Maintenant un jour, il est venu demander son argent. Comme il ne l’a pas eu, il est venu saccager ici, en ce moment mon mari vivait. À l’époque mon mari a porté plainte contre lui, monsieur Oury. Il a été condamné à dix ans de prison au terme du procès du fait de saccage. C’est en complicité avec certains que la famille de monsieur Oury l’a fait sortir de la prison pour l’envoyer en France sous prétexte qu’il était malade. Depuis ça et jusqu’à présent le gars ne recule pas. Même après le décès de mon mari, il a dit qu’il ne veut plus l’argent mais le foyer. Il s’agit de huit millions neuf cent quatre vingt cinq mille (8 985 000) bien avant les années 2000. C’est un problème qui a vraiment duré. Ça fait dix ans et quelques. Quand il vient saccager il s’en va, deux ou trois ans après il revient pour donner de l’argent encore pour saccager. Mais on poursuivra ça jusqu’au bout. On gagne notre foyer ou on nous enterre dedans. Il a dit que s’il travaillait avec l’argent qu’il a donné en crédit que le temps là allait trouver qu’il a des milliards. C’est pourquoi il dit qu’il ne veut plus de l’argent que c’est la concession qu’il veut maintenant »a relaté madame Fofana Adama Sira Barry.
 
Le hic dans tout cela, a poursuivi Adama Sira Barry,  le demandeur de crédit aussi est décédé. « Quand on est partit expliquer la situation à sa femme pour le remboursement, elle a déclaré que son mari vivant ne l’a jamais mis au courant de cette situation. Qu’elle ne sait donc rien dans cette affaire », a ajouté Adama Sira Barry.
Jusqu’au moment où nous quittions les lieux, aucune autorité locale ne s’était rendue sur place pour constater les faits. Mais selon d’autres sources, les démarches sont en cours auprès des autorités au plus niveau pour rétablir les victimes dans leur droit.
 
Nous n’avons pas trouvé de répondant du côté de l’accusé.
 
 
 
Mamadou KOUYATÉ 
628 38 09 89

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