Entrepreneuriat féminin : Women’s Meeting Day lance la formation de cinquante femmes entrepreneures

En prélude à sa troisième édition, le forum des femmes dénommé Women’s Meeting Day organise une formation pour cinquante (50) femmes entrepreneures guinéennes. La cérémonie de lancement de cette formation a eu lieu ce mardi dans un réceptif hôtelier de Conakry. Durant deux jours, ces cinquante femmes entrepreneures seront formées en développement de business par le biais du digital, en jeunots sur les innovations digitales et aussi en coaching du développement personnel, en prise de parole en public et mise en réseau.

Dans son discours d’ouverture, Fatoumata Binta Diallo, présidente du comité d’organisation de la formation a mis l’accent sur le rôle du numérique dans l’entrepreneuriat féminin. « À Women’s Meeting Day, nous avons conscience que le digital n’a pas de frontières, pas de limites. Nous souhaitons nous inscrire dans les initiatives visant à accélérer l’autonomisation des femmes par le biais de la magie du digital. En lançant cette formation, nous avons l’ambition de concourir à la floraison d’une communauté forte de femmes qui osent, qui innovent, qui entreprennent grâce au digital, qui susciteront des vocations chez d’autres femmes. Le numérique est très certainement un formidable outil d’émancipation, de sensibilisation et d’innovation. Pour la promotion de l’égalité homme-femme, c’est un vecteur essentiel. Chaque année nous essayons autant qu’on peut de venir en aide aux femmes guinéennes. En prélude à la troisième édition, nous avons jugé nécessaire de former cinquante femmes entrepreneures dans le domaine du digital ainsi que de leur coacher en prise de parole dans le numérique et aussi en développement personnel. Cette année, en partenariat avec le ministère des postes et télécommunications, on a jugé nécessaire de nous axer sur l’importance du numérique et du digital parce que le digital est extrêmement important pour les femmes entrepreneures », a-t-elle déclaré.

Nabou Fall, formatrice, n’a pas caché ses attentes vis-à-vis des participantes. « 2020 a été une année d’accélération digitale et il est nécessaire pour réellement entrer de plein pied dans la prochaine décennie de maîtriser l’économie numérique. La première partie de la formation va porter sur tout ce qu’on doit savoir pour pouvoir gérer ses pages en tant que femme entrepreneure, connaître les processus de création de contenus et tout ce qui est affilié à ça. Ensuite il y aura le personnel branding, développer une marque pour se faire connaître, ensuite la dernière partie aujourd’hui sera tout ce qui est lié aux innovations du digital, notamment ce qui fait du digital un levier puissant pour l’entrepreneuriat et surtout l’autonomisation du genre et l’équité du genre. Et il y aura tout un volet développement personnel demain. On espère que les femmes entrepreneures pourront mieux utiliser les réseaux sociaux, le numérique afin de développer leur business, pourront mieux s’émanciper et avoir moins peur et oser entreprendre dans le numérique, peut-être aussi vraiment s’affirmer et oser de montrer ce qu’elles font à travers le personnel branding », a-t-elle indiqué.

La ministre des droits et de l’autonomisation des femmes, Hawa Béavogui, s’est réjoui de l’initiative avant de lancer une invite aux femmes. « La promotion de l’entrepreneuriat féminin est un levier de l’égalité des sexes et peut avoir un effet remarquable sur l’économie d’un pays. En augmentant la participation des femmes au marché du travail, notre pays pourrait voir son PIB croître par rapport aux tendances actuelles. Nous devrons à l’instar du monde saisir les opportunités que nous offre le digital pour assurer notre épanouissement et émancipation tous azimuts », a conseillé la ministre.

Pour sa part, Oumar Saïd Coulibaly, le ministre des postes et télécommunications et de l’économie numérique a parlé des instruments mis en place par le gouvernement guinéen pour permettre l’épanouissement et l’autonomisation de la guinéenne. « Depuis 2010, le président Alpha Condé a mis en place un arsenal réglementaire et législatif par la création d’un ministère des droits et de l’autonomisation des femmes. Tout cet arsenal pour enfin permettre à nos mères, à nos sœurs de prendre totalement part à notre effort collectif d’édification d’une société juste, équitable et prospère. En collaboration avec le ministère en charge des droits et de l’autonomisation des femmes, nous nous engageons à traduire les engagements du président de la République auprès de la gente féminine. Et en faire de manière concrète mais aussi visible à travers le numérique, permettre à cette gente féminine de pouvoir réellement prendre sa place toute entière dans notre écosystème et dans notre environnement, mais aussi permettre à nos sœurs de Guinée de capitaliser sur ce segment de marché, de capitaliser sur cette quatrième révolution industrielle pour pouvoir essentiellement rentrer de plein pied et jouer sa partition tant importante dans le développement socio-économique de notre pays », a-t-il indiqué.

 

Diop Ramatoulaye

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