L’annonce au grand public du gel des comptes des entreprises de Kabinè Sylla dit Bill Gates, ancien intendant à la Présidence de la République, faite dans la presse mardi par un de ses directeurs, en dit long sur ce qu’était devenue la gouvernance du pays sous Alpha Condé. L’intendant, proche collaborateur du chef de l’Etat, était aussi un homme d’affaires qui se moquait des rigoristes anti-conflit d’intérêt.
Lui seul était dans plusieurs secteurs et rendait souvent la vie assez difficile à ses concurrents. Commerce, Médias, Transport et dans tant d’autres secteurs, cet agent de l’administration publique jouissait de sa position pour rafler des marcher ça et là et s’affranchissait de toutes les règles établies. Lui seul représente une bonne partie de l’image paradoxale du président Alpha Condé. Un chef d’Etat qui ne donne pas l’impression de vouloir d’une vie ostentatoire, d’un président capable de se fâcher parce qu’il a appris qu’un de ses ministres construit ou a acheté une belle maison mais laisse un de ses plus proches collaborateurs s’emparer de tout au détriment des autres.
Le pêché de Bill Gates n’est pas seulement son enrichissement exagéré en gardant pour lui seul des marchés publics juteux et des contrats dans le secteur privé notamment dans les mines où il avait un certain monopole du fait de sa position de proche du président de la République. Il est aussi décrit comme étant un homme jaloux et arrogant ! Le simple intendant à la Président s’était senti hyper fort à tel point qu’il donnait des ordres à certains ministres et contribuait à défaire d’autres. Parmi les rares membres de son réseau fermé, beaucoup citent le chef protocole à la Présidence, Seinkoun Kaba, un autre petit prince qui se permettait tout. Voitures de luxe, villas d’un luxe insolent…eux ne s’en cachaient pas. Mais ils étaient capables de rapporter les autres.
En plus de gel des comptes de ses nombreuses entreprises créées ça et là, nous apprenons que la piste d’un véritable audit pour reprendre des fonds qui seraient détournés, suivi de la nationalisation de certaines fait partie des solutions envisagées. Lui et d’autres anciens dignitaires ont leurs comptes personnels gelés.
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Thierno Amadou M’Bonet Camara (Rescapé N°4)
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