Maouloud: l’imam Mansour Fadiga apporte des précisions et parle des biens fondés de l’événement

La journée de ce dimanche, 17 octobre 2021, marque l’anniversaire de la naissance du prophète Mohamet (PSL) appelé Maouloud. Les fidèles musulmans sont divisés sur la question de la célébration de cette journée même si la majorité la commémore déjà.

 
Ce samedi, 16 octobre 2021, nous avons rencontré Elhadj Mohammad Mansour Fadiga, Imam ratib de la mosquée Bilal de Nongo par ailleurs président de l’union des musulmans de Guinée et membre du conseil islamique de Guinée, pour parler de cet important événement pour le monde musulman.
 
« Le monde musulman est en train de célébrer la fête de Maouloud. Maouloud c’est une déformation du mot maoulid qui veut dire la date et le lieu de naissance. Donc en disant fête de Maouloud, c’est uniquement adressé à la naissance du prophète Mohamet (PSL). Je tiens à préciser d’abord qu’on n’est pas en train de faire une fête. Car dans l’islam il n’y a que deux fêtes légales: C’est la fête de Ramadan et la fête de Tabaski qui couronne la fin du pèlerinage à la Mecque. Les autres sont des cérémonies d’anniversaires qu’on est en train de célébrer. C’est pourquoi, il n’y a pas une manière spécifique pour célébrer l’anniversaire de la naissance du prophète Mohamet (PSL). À chaque nation, à chaque communauté, sa manière de célébrer cet anniversaire. Par exemple tu vas au Fouta, tu trouveras c’est un peu différent de la manière que le Maouloud est célébré en Basse Côte. C’est comme ça aussi en Haute Guinée même en Forêt. Et même si tu vas au Sénégal et en Côte d’Ivoire tu trouveras que les manières diffèrent. Parce que ce n’est pas un écrit officiel qui peut nous dire c’est comme ça il faut célébrer. Ce sont des grands érudits qui ont pensé qu’il est bien de célébrer la naissance du prophète Mohamet (PSL). Pour marquer sa joie, sa reconnaissance en vers le bon Dieu de cet événement du prophète Mohamet (PSL) qui est venu pour parachever la mission divine de notre Allah sur terre », a précisé Elhadj Mohammad Mansour Fadiga.
 
 
Poursuivant, le président de l’union des musulmans de Guinée a souligné aussi que faire le Maouloud est une « innovation qui n’est pas interdite » « Maintenant pour célébrer le Maouloud, il y a des divergences. La grande majorité des musulmans du monde entier ont accepté de célébrer le Maouloud. D’autres qui ne sont pas nombreux disent que non il n’est pas bon de faire le Maouloud que parce que le prophète ne l’a pas fait. Donc faire le Maouloud c’est une innovation dans l’islam or l’innovation est interdite dans notre religion. Mais les grands érudits qui ont accepté de le faire ont eux aussi leurs arguments. Pour dire si le prophète n’a pas fait quelque chose ne veut pas dire qu’il a interdit de faire cette chose. Interdire et ne pas faire ce n’est pas la même chose. Ça c’est un. 
 
Deuxièmement, ils (ceux qui sont contre la célébration) disent que c’est une innovation. Les autres leur ont répondu qu’il y a deux sortes d’innovations. Il y a des innovations qui sont mauvaises et il y a des innovations qui ne sont pas mauvaises. Faire le Maouloud est une innovation qui n’est pas interdite. C’est comme on célèbre les journées mondiales qu’on a décrété nous-mêmes ou bien chaque nation célèbre ses grands jours (fêtes d’indépendances). (…) Il (Dieu) a dit à Moïse, il faut rappeler à tes disciples les grands jours d’Allah. Donc cela veut dire que célébrer les anniversaires ne sont pas interdits dans l’islam », a-t-il expliqué avant de mentionner que plusieurs bonnes innovations ont été faites après le décès du prophète.
 
L’imam a rappelé avec insistance que c’est une cérémonie d’anniversaire qu’on célèbre et non un culte.
 
Mamadou Macka Diallo
666 660 366

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