Conakry-La nouvelle génération politique (NGP) alliée de l’union des forces démocratiques de Guinée a tenu une conférence ce lundi, 16 novembre 2020, à la Maison de la Presse de Guinée pour clarifier sa position dans la crise politique qui secoue le pays depuis le scrutin présidentiel.
C’est un retournement de veste. Le mouvement qui a connu des distensions en son sein à cause du soutien au candidat de l’UFDG, Cellou Dalein Diallo, reconnaît la victoire du président Alpha Condé au scrutin du 18 octobre 2020.
« À l’occasion de la présidentielle du 18 octobre 2020, la NGP a préféré l’UFDG et l’ANAD de Cellou Dalein Diallo aux autres. Elle avait battu la campagne pour l’alternance. Alors que les institutions habilitées à proclamer les résultats ont déclaré le professeur Alpha Condé vainqueur, la NGP qui se veut un mouvement républicain se sent obligé de respecter la volonté des Guinéens des principes élémentaires de la démocratie et de la liberté », a expliqué Oumou Kadé Soumah, présidente de la NGP.
Dans sa déclaration, la NGP condamne les violences survenues avant même la proclamation définitive des résultats de la présidentielle du 18 octobre dernier mais regrette la séquestration dont le président de l’UFDG a fait l’objet.
Par rapport à l’offre de dialogue du président élu, la NGP constate un manque de cohérence. « Alors que le président élu a tendu la main à tous les fils et toutes les filles du pays, alors qu’il appelle à l’apaisement, les bureaux du siège et du quartier général de l’UFDG sont fermés par les autorités, une chasse aux sorcières est engagée contre les militants et cadres de ce parti.
Le président Alpha Condé est le garant de la cohésion nationale. Cela l’oblige à s’interdire les discours qui divisent, les actes qui conduisent à douter de la sincérité de sa main tendue », rappelle la NGP.
Pour une sortie de crise, le jeune mouvement politique ne manque pas de faire des propositions dont un tête-à-tête entre Alpha Condé et son principal rival, Cellou Dalein Diallo, et la libération des ‘‘prisonniers politiques’’.
A rappeler que pour son opposition au soutien de son mouvement à la candidature de Cellou Dalein, Badra Koné s’est vu remplacer à la présidence du mouvement.
Mamadou Macka Diallo
