Relations entre la Guinée et ses partenaires: Koundouno (FNDC) fait sa lecture et donne des conseils

Les relations actuelles entre la Guinée et ses partenaires bi et multilatéraux, notamment la CEDEAO, sont discutables pour certains observateurs vue l’évolution de la transition et les réactions de certains cadres de la transition à l’égard de ces institutions. Le responsable des stratégies et planification du front national pour la défense de la constitution (FNDC), Sekou Koundouno a évoqué cette question ce vendredi, 20 mai 2022 chez nos confrères de Fim FM. 

 
Pour Sékou Koundouno, les autorités guinéennes doivent conjuguer les efforts pour apaiser la tension à savoir discuter et dialoguer avec tous les acteurs politiques et sociaux afin d’harmoniser les rapports avec la CEDEAO. 
 
“Concernant les rapports entre Conakry et les partenaires bi et multilatéraux, il faudrait que nous comprenions qu’à date les autorités guinéennes doivent conjuguer les efforts à apaiser la tension, à faire en sorte qu’ils puissent discuter et dialoguer de façon sincère avec tous les acteurs socio-politiques en Guinée afin qu’ils puissent harmoniser les rapports avec l’institution sous-régionale. 
 
Comme vous le savez, la CEDEAO est la fenêtre des partenaires que ça soit l’Union Européenne, que ça soit l’Union Africaine, que ça soit les Etats-Unis. C’est à travers la CEDEAO la plupart des partenaires pourront tisser des contacts. N’oubliez pas aussi qu’au niveau du budget national de développement, 52% sont supportés par les partenaires bi et multilatéraux. Donc, si on se met à dos à ces partenaires-là et que nous avons des réformes à mener, nous avons aussi des réformes tant sur le point institutionnel que sur le processus électoral, nous ne pouvons pas mener ces réformes. Donc, il faudrait que de part et d’autre que les gens puissent savoir raison gardée. L’arrogance, le mépris et le dédain ne sont pas des qualités que les hommes d’États doivent s’en approprier”, a fait savoir Sekou Koundouno.
 
 
Dans sa dernière sortie du ministre secrétaire général à la Présidence, colonel Amara Camara s’en est pris au président de la commission de la CEADEAO, Jean Kassi Brou qui a aussi rejeté la durée de 36 mois adoptée par le CNT. Le porte-parole de la présidence a estimé que Jean Kassi Brou n’était pas bien placé pour se prononcer sur cette question. Sekou Koundouno a fustigé cette sortie du colonel. 
 
“Les conséquences des telles dérives si elles ne sont pas rapidement corrigées par le Président de la transition qui dépêchent des missions et qu’il puisse renouveler aussi le contact avec les acteurs politiques et les acteurs sociaux à l’interne pour ne pas attendre qu’il y ait ce sommet au mois de juin, qu’un dialogue se crée et que des discussions directes et sincères soient engagées, des missions soient dépêchées pour faire comprendre à la communauté internationale que ça dialogue et ça discute en Guinée de façon sincère et non à travers un comité théâtral, je pense bien qu’il faut s’attendre à des lendemains que nous ne souhaitons pas pour le peuple de Guinée. Et il faudrait comprendre une chose, et çà, je m’adresse personnellement au grand frère, le colonel Mamadi Doumbouya que ce peuple sort d’un traumatisme de population systématique. On a plus besoin de nous renfermer sur nous-mêmes, la Guinée n’est pas le Mali, le Mali ne peut pas être la Guinée et il faudrait que les uns et les autres comprennent qu’en Guinée on a une opposition forte, on a une société civile forte et déterminée. Donc on ne peut confondre la Guinée au Mali où on peut parler au nom du peuple et que tous les acteurs puissent être terrés et qu’ils se taisent dans leurs bureaux ou dans leurs maisons”, a-t-il indiqué. 
 
 
À noter que la situation sur la durée de la transition reste tendue entre les autorités guinéennes et certains acteurs socio-politiques du pays.
 
 
Mamadou Macka Diallo 
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