Rencontre CNRD-Médias: Djaraye Guirassy (SPPG) fustige l’attitude des responsables des associations de presse

Les médias qui n’étaient pas annoncés au début des concertations des forces vives de la nation avec la junte militaire ont été reçus le lundi, 20 septembre 2021, par le Colonel Mamady Doumbouya, Président du CNRD et Président de la République de Guinée.

Au sortir de cette rencontre, l’ancienne secrétaire générale par intérim du syndicat de la presse professionnelle de Guinée (SPPG), Djaraye Guirassy qui n’a pas eu la chance d’avoir la parole, a dénoncé le fait que les responsables des associations de presse et syndicats qui ont eu l’honneur de parler, n’ont pas souligné les préoccupations des journalistes reporters.
 “Je suppose que si le Colonel nous a appelé, c’est pour qu’on puisse passer en revue les problèmes qui assaillent notre corporation. Nous sommes allés dans la salle, c’est vrai qu’il y a eu beaucoup de préoccupations qui ont été mises sur la table, mais celles concernant les reporters n’ont pas du tout été faites. Moi je pense que la boussole des rédactions, la boussole des médias c’est les reporters sur le terrain. Puisque ce sont eux qui sortent sous la pluie, sous le soleil, qui sont violentés, qui subissent tous les maux que vous ne pouvez pas imaginer. Je ne peux pas comprendre qu’on puisse venir s’asseoir devant le père de la nation et qu’on ne lui dise pas que ces reporters-là, la plupart d’entre eux ne sont pas payés et ceux qui sont payés leurs salaires retardent. Et même si c’est le cas il y a d’autres qui sont très mal payés. Et aujourd’hui c’est professionnellement malhonnête de s’asseoir devant le Président et rester sans pouvoir lui dire qu’aujourd’hui les journalistes Guinéens quand ils tombent malades il faut quémander, il faut lancer des campagnes pour récolter des fonds ou faire des SOS pour pouvoir les soigner. C’est professionnellement malhonnête de s’asseoir devant le Président sans pouvoir lui dire que la plupart des reporters Guinéens n’ont pas même le SMIG, n’ont pas de contrat de travail et ne sont pas immatriculés à la caisse nationale de sécurité sociale. Donc en quelque sorte c’est ce qui m’a vraiment énervé. Parce qu’on a vu d’ailleurs que ce sont les reporters qui font le poids dans les rédactions et que ces reporters ne soient pas défendus ici, c’est vraiment révoltant parce qu’on a vu des reporters qui sont tombés sous le coup des balles ici et la justice a tranché sans qu’on ne sache qui a fait quoi? Et si on ne parle pas de ces reporters, je pense qu’on a manqué à notre rôle, on a manqué à notre mission parce qu’on a pas dit la vérité. Ils sont venus, ils ont demandé à ce que la loi L002 ne soit pas touchée parce que c’est un acquis à préserver. Ils ont demandé à ce que le syndicat soit représenté à la HAC (haute autorité de la communication) mais je pense que tout ceci-là devait venir couronné les conditions de vie des reporters qui traînent sur le terrain et qui font tout leur possible pour pouvoir avoir informations et les mettre à la disposition du grand public”,  a dénoncé Djaraye Guirassy.
L’ex secrétaire générale du SPPG a déploré aussi le fait qu’elle n’ait pas pu prendre la parole dans la salle pour exprimer ce qu’elle ressentait, notamment les maux des journalistes reporters sur le terrain.
  
Mamadou Macka Diallo
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