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Résultats de l’élection, violences post-électorales: entretien avec un allié d’Alpha Condé

La Commission Electorale Nationale Indépendante a rendu publics les résultats provisoires de l’élection présidentielle du 18 octobre dernier. Selon l’institution en charge des élections en Guinée, Alpha Condé est arrivé en tête avec 59,45 % des suffrages exprimés.  Quelques heures après cette annonce, notre rédaction a fait réagir Idriss Chérif président de la NGC,  un des parti allié à la mouvance présidentielle.

Guinee114.com: comment réagissez vous suite à  la proclamation des résultats provisoires proclamés par la CENI et qui donnent votre allié Alpha Condé vainqueur dès le premier tour ?

Idriss Chérif: J’étais au palais du peuple, j’ai suivi avec joie les résultats prononcés par le président de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) voyant que le candidat que nous avons choisi en l’occurrence Alpha Condé a été élu de manière brillante avec plus de 59% des suffrages. C’était encourageant pour nous parce que nous avons battu campagne à Conakry comme à l’intérieur du pays. Partout où nous sommes passés c’était de la liesse populaire et nous avons vu que le peuple était engagé auprès du président pour cette victoire. Ce que nous avons souhaité c’était de gagner au premier tour et ça n’a pas été difficile pour nous parce que les gens étaient déjà convaincus parce que nous avons expliqué pendant la campagne. Véritablement, il n’y a pas eu de jeu, notre candidat a remporté avec un coup fatal, avec le coup KO, c’est un coup assassin.

Que pensez-vous de la réaction de Cellou Dalein Diallo, principal challengeur d’Alpha Condé qui a déclaré qu’il est hors de question d’accepter ces résultats publiés par la CENI ?
Il y a des voies de recours qui existent. S’il n’est pas d’accord, qu’il formalise ses recours en écrit et qu’il saisisse la Cour Constitutionnelle. Parce que quand vous êtes candidat à une élection présidentielle, vous ne venez pas pour mettre en mal les institutions que vous trouvez sur place, vous venez peut-être pour les réformer ou les moderniser. Si la Cour Constitutionnelle ne le satisfait pas il peut aller à la Cour de justice de la CEDEAO, au lieu de demander à ses partisans d’aller dans les rues alors qu’on assiste à des accrochages entre des jeunes et les forces de l’ordre. On gouverne un pays de paix et non un pays en guerre.
Vous parlez de paix mais en même temps les services de sécurité se livrent à des exactions dans les quartiers, même des enfants de trois mois ne sont pas épargnés…
C’est regrettable. Ce sont des choses qui sont très regrettables et je pense qu’il faut prendre des mesures pour éviter que ces genres de situation ne se répètent. Il faut mener des enquêtes pour situer les responsabilités. Il faut qu’il y ait une enquête sérieuse autour de ces tueries en Guinée parce qu’il paraît que de l’autre coté, des jeunes disposeraient d’armes  à feu ou des fusils de chasse et on va jusqu’à tuer des gendarmes. Les bébés ne sont pas dans la rue mais dans les maisons, ils n’ont rien à voir avec les manifestations. Il faut chercher les coupables, les traduire en justice et les condamner à la hauteur de leur forfaiture.
Il y  a que l’armée a aussi été réquisitionnée par le gouvernement…
L’armée a toujours été au service des politiques, elle a toujours obéi aux politiques. Elle est là pour maintenir de l’ordre dans la cité.
Votre dernier message
Nous demandons  à tous les candidats perdants d’observer la paix et que ces violences puissent arrêter et de savoir qu’on ne peut rien construire dans la violence, il faut qu’on soit des bons démocrates. La paix est le gage de la stabilité pour tout peuple. Nous demandons aux leaders politiques qui ont participé à cette élection, d’appeler leurs militants à la retenue.
Entretien réalisée par Diop Ramatoulaye
666751610

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