Travailleurs licenciés à Sheraton: le syndicat demande l’implication du nouveau gouvernement

La Fédération Guinéenne de l’Hôtellerie Touristique Restauration et Branches Connexes ne baisse pas les bras dans la défense des droits des travailleurs licenciés à l’hôtel Sheraton Grand Conakry. 
 
Le samedi, Asmaou Bah Doukouré secrétaire générale de ladite fédération accompagnée des travailleurs de Sheraton et autres syndicalistes ont bravé le soleil pour réclamer la réintégration de Mamadou Saliou Sampil licencié pour avoir casser accidentellement un pot de fleurs et Amadou et Alhassane, deux syndicalistes licenciés par la direction générale de l’hôtel pour avoir soutenu leurs collègues. 
 
Depuis un an, ces travailleurs cherchent en vain de réintégrer leurs postes de travail. Du rond point du centre émetteur aux alentours de l’hôtel Sheraton, Asmaou Bah et ses camarades syndicalistes ont marché avec pancartes à la main pour réclamer “Justice ” pour les licenciés. 
 
Sur les pancartes on pouvait lire des slogans comme “Nous voulons la justice “, “Nous voulons la réintégration de nos camarades “, “plus jamais çà”, “à bas le licenciement abusif et arbitraire”, “à bas la directrice des ressources humaines de Sheraton”.
 
“Depuis un an, nous luttons sans relâche pour la réintégration de deux délégués syndicaux: Amadou et Alhassane ainsi que Mamadou Saliou SAMPIL qui a cassé un pot de fleur dans l’exercice de son travail (l a gagné le procès contre l’hôtel Sheraton au tribunal du travail). Nous continuons d’exiger leur réintégration. Nous voilà encore une fois en rassemblement pour des raisons de violations de droits des travailleuses et travailleurs de tous les établissements hôteliers de la Guinée en général et plus particulièrement ceux de l’hôtel Sheraton Grand Conakry qui continue à bafouer les droits syndicaux. Au cours des trois dernières années, les travailleurs ont exigé l’amélioration de leurs salaires, de leurs soins de santé, de leurs conditions de vie et de travail. Certains parmi eux travaillent sans contrat, sans prise en charge sanitaire complète, ni paiement des heures supplémentaires, le non-respect de la sécurité et de la santé, le harcèlement de tout genre. D’autres sont servis avec des aliments périmés dans les cantines. Leurs vestiaires sont sales et inutilisables. Ce sont des conditions de travail inacceptables et illégales qu’ils traversent au vu et au su de nos autorités compétentes en l’occurrence l’inspection générale du travail. Le secteur de l’hôtellerie est là pour les visiteurs en Guinée. Les hôtels sont souvent la première chose qu’ils voient quand ils visitent notre pays. Nous devons faire mieux” a t-elle lancé. 
 
Et d’ajouter: “Il S’agit d’un cas de violation des conventions 87 et 98 de l’OIT que la Guinée a ratifiée. Nous exigeons aux patrons des hôtels de respecter l’article 35 de la charte de transition qui stipule que “le droit syndical est garanti à tous les travailleurs. Les travailleurs s’organisent librement en syndicat et exercent leurs activités dans le respect des lois en vigueur. Le droit de grève est garanti, il s’exerce conformément à la loi. Nous demandons à la Direction de I’hôtel Grand Sheraton Conakry de prendre leurs responsabilités en respectant les lois de la République. Nous leur rappelons aussi qu’une responsable des ressources humaines ne doit en aucun cas pousser un directeur de licencier des délégués syndicaux qui exercent valablement leur travail en défendant les intérêts matériels et moraux des travailleurs et de leurs familles”.
 

Asmaou Bah Doukouré et ses camarades de l’international demandent au gouvernement de s’intéresser à la situation de ces travailleurs, qui sont des pères de famille, qui sont sans salaire depuis un an. 


Les travailleurs licenciés sollicitent l’implication personnelle du président de la transition afin de les aider à reprendre leur travail. 
 
Diop Ramatoulaye 
666751610

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