Un plaidoyer de Dansa Kourouma pour «un agenda politique national pour les six années à venir»

Après les opposants Sidya Touré, Abé Sylla  c’était au tour de l’épouse de Cellou Dalein Diallo vendredi de voir le pouvoir de Conakry la bloquer à l’aéroport. Des restrictions dénoncées par l’opinion publique qui y voit un abus. Contacté par la rédaction de Guinee114.Com, Dansa Kourouma, président du Conseil national des organisations de la société civile (CNOSC), propose un dialogue pour « un agenda politique commun les six prochaines années ».

En réalité, selon Dansa Kourouma,  la violence prend plusieurs formes actuellement. «De la fermeture des frontières jusqu’aux manifestations violentes à la fois contre les forces de l’ordre, contre les manifestants et les conflits intercommunautaires que nous avons enregistrés jusqu’à l’empêchement des hommes politiques d’accéder à la libre circulation. Je pense que ce sont des formes de restriction par conséquence, ce des formes de violence», a-t-il mentionné.

Alors, poursuit l’activiste,  il est important que la Guinée «amorce un dialogue politique inclusif au cours duquel les acteurs peuvent accorder leurs violons sur le minimum, sur le plus petit commun dénominateur qui puisse nous unir autour d’un agenda politique national pour les six années à venir».

Et de conclure : «En réalité, le combat de l’opposition doit continuer et de manière strictement pacifique. Toute manifestation qui sera soldée par la violence ou par des actes d’intimidation ou des actes de répression, des agressions contre les forces de l’ordre ou des violences intercommunautaires sont contraires à la loi. Donc moi je pense très sincèrement que le dialogue devient la seule issue possible aujourd’hui pour la classe politique. Parce que sans opposition, la démocratie est une fausse illusion.  C’est pourquoi l’opposition doit avoir tous ses droits et toutes ses libertés garantis par la loi. Ceci n’est pas un cadeau ni une largesse du pouvoir mais c’est une exigence de la démocratie. Mais l’opposition doit jouir de sa liberté dans le respect de la liberté des autres et dans le respect des lois de la République, c’est ce qui est essentiel. Cette logique-là, on doit tirer le maximum d’enseignements là-dedans».

Mamadou Macka Diallo

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