Femmes, elles n’ont aucun complexe dans l’exercice de leur métier de mécaniciennes auto depuis des dizaines d’années, pour certaines, aux Garages du gouvernement. A la veille du 08 mars 2023, la direction générale des Garages du gouvernement a ouvert les porte-ouverte des ateliers à des journalistes pour mettre en lumière ce que font ces braves dames dans une profession généralement réservée aux hommes.
Parmi les nombreux mécaniciens des garages du gouvernement, figurent des femmes dont certaines comptent des dizaines d’années d’expériences, sans jamais regretter leur choix. Parmi elles, figure Nagnouma Doumbouya «Après la réception, on nous envoie le véhicule dans notre section. Dans l’atelier, s’il s’agit par exemple de dépouillement du moteur, nous ouvrons le capo avec mes collègues et on dépouille le moteur, on lave les pièces et nous les rangeons de façon ordonnée. Puis, nous donnons un délai au propriétaire qui peut varier entre deux à trois jours pour la révision. Mais avant de toucher, nous utilisons la machine de diagnostic. C’este elle qui détermine si nous devons intervenir sur le véhicule ou pas, en nous montrant où est la panne exactement», dit-elle.
Ce métier, c’est depuis son enfance que …. l’a aimé et elle le pratique depuis plus de quinze ans. «Il (le métier Ndlr) m’aide à subvenir à mes besoins et c’est devenu ma passion. Il y a des électriciennes, des mécaniciennes. Il y a plus de quatre sections ici et on y retrouve des femmes. Il y a par exemple la section électricité auto pour les petits véhicules, moi je fais les camions. J’ai une collègue ici qui fait les 4.4, une autre travaille sur les limousines», nous confie-t-elle.
Bountourabi Bangoura, une autre dame mécanicienne aux garages du gouvernement, nous parle, elle-aussi, de leur quotidien dans une cohabitation quasi parfaite avec leurs collègues hommes.
«Quand il s’agit de cas où nous estimons être capables de nous en sortir, nous pouvons travailler entre femmes. Au cas contraire, nous faisons appel aux maitres. Avec les hommes, la cohabitation est très facile, on se comprend. C’est le métier de rêve, quand vous tenez à quelque chose, vous pouvez vous en sortir très facilement. Moi je me sens fière dedans, parce que c’est mon métier de rêve depuis l’enfance. Je suis là depuis trois ans», mentionne-t-elle.
Le 08 mars, selon Nagnouma Doumbouya, « est une occasion pour nous non seulement de réclamer nos droits mais aussi d’inviter les autres femmes à faire un métier comme nous. Quel que soit ce qu’elle fait », souligne-t-elle en conseillant que « la femme doit être fière de son métier parce que le premier mari d’une femme c’est son métier ».
Thierno Amadou M’Bonet Camara (Rescapé N°4)
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