(Lu chez nos confrères de Africasport) Sans surprise aucune, le président sortant de la zone 2 qui comprend huit pays (la Guinée, la Guinée Bissau, le Mali, le Sénégal, la Gambie, la Mauritanie, la Sierra Leone et du Cap Vert), le Guinéen Mamadouba Paye Camara, par ailleurs président en exercice de la fédération guinéenne de Handball, a bénéficié d’une confiance renouvelée de la part de ses pairs des nations de cette zone.
Ce qui lui a valu sa réélection le 11 septembre dernier au terme d’une assemblée élective de cette instance décisionnelle qui s’est tenue par visioconférence compte tenu de la situation sanitaire à laquelle le monde entier fait face depuis deux ans maintenant. Ce, alors que le même congrès électif était initialement prévu en présentiel à Conakry du 08 au 10 septembre 2021.
Invité Lundi 13 septembre 2021 dans l’émission «Nostalgie Sports», sur une radio privée de la Guinée, le désormais Général de la police guinéenne, Mamadou Paye Camara, s’est d’abord donné l’exercice d’évoquer son bilan durant le mandat écoulé. À l’écouter, tout n’aura pas été rose, mais s’il a nouvellement bénéficié de la confiance de ses pairs, c’est que son équipe dirigeante a posé des actes jugés satisfaisants.
«Lors de notre premier mandat au niveau de la zone, on avait initié une série de formations au niveau de la zone. Parce qu’avant, quand on venait à la tête de cette zone, il y avait une subvention qu’on donnait aux présidents de zones dans le cadre du développement du handball. Les gens se répartissaient ce montant. Quand nous, nous sommes arrivés, le montant a été présenté au président de la zone (que je suis nldr), j’ai posé la question est-ce que ce montant existait avant ? On m’a dit oui, ça existait. J’ai dit ok ! Ce montant n’est pas fait pour être partagé parce que certains présidents m’avaient approché en me disant, il faut nous envoyer de l’argent. J’ai dit non (cet argent n’est pas à partager, ndlr).
J’ai cherché des experts au niveau de chaque catégorie de prestation au niveau du handball pour les pays qui avaient besoin d’avoir des arbitres au niveau confédéral et qui n’en n’avaient pas. Donc on a récupéré un expert local pour aller donner des formations en Gambie, en Guinée Bissau et en Mauritanie (à travers cette subvention, ndlr). Cela a attiré l’attention de la confédération africaine de handball pour la première année.
En deuxième année quand le même montant (la subvention, ndlr) est arrivé, nous avons envoyé aussi des équipements à ces pays qui n’avaient pas tout le temps les moyens d’intégrer nos différentes compétitions, ça aussi a attiré l’attention.
Pour la troisième année quand le montant est arrivé, nous nous sommes dit qu’il faut former les chefs arbitres des huit pays qui forment la zone 2. Nous les avons formés avec ce montant. Les gens ont compris que notre ambition est de développer le handball au niveau zonal», dit-il.
Poursuivant son intervention dans la même émission dont notre administrateur général (Hamidou KIBOLA) est consultant, le président de la fédération guinéenne de handball, Mamadouba Paye Camara, a joyeusement ouvert la valise des ambitions qu’il nourrit pour sa deuxième mandature à la tête de la zone 2, pour le plaisir et le bonheur des amoureux de la petite boule dans cette partie du continent africain.
« (…) Pour les quatre prochaines années à venir, ce que je compte faire. Je me suis dit qu’après avoir réfléchi, les joueurs ou les joueuses qui jouent en cadets ou en juniors, après s’ils n’ont pas la chance de jouer en sélection nationale, sont bloqués. Pourquoi ne pas faire un championnat de zone Espoir pour ceux qui n’ont pas la chance de jouer en sénior (la compétition sera l’équivalent du championnat d’Afrique des nations – CHAN en football, ndlr). Mon ambition est qu’au niveau de la zone 2, il ne faudrait pas qu’on attende l’aide de la fédération international de handball pour participer seulement à l’IHF Trophy.
Il faut un championnat de zone réel qui va se jouer dans les deux catégories (masculine et féminine) pour que les sportifs qui n’ont pas la chance de jouer en sénior, aient la chance de jouer en espoir. Et si on a un championnat zonal très fort, ça veut dire que chaque compétition la zone 2 pourra présenter entre 4, 5 ou 6 équipes. Parce que la représentativité des zones au niveau des compétitions compte beaucoup. Il y a beaucoup de pays qui participent aux compétitions cadettes, juniors, c’est qu’ils n’ont pas de moyens, même en sénior.
Ils attendent seulement l’aide de la fédération internationale pour jouer. Nous, nous nous sommes dit que la fédération internationale, souvent quand il y a l’IHF trophy vous avez une aide de près de 100 ou 150 000 dollars qu’on vous donne pour organiser une compétition juste une semaine, vous pouvez l’exploiter dans le cadre d’un championnat de zone où les pays qui accueilleront ces compétitions vont prendre l’hébergement en charge. Les autres, vous pouvez payer leur transport. Comme ça, vous aurez un championnat de zone très fort qui puisse vous permettre d’encourager les décideurs à considérer cette discipline dans les pays où la pratique n’est pas si forte», ambitionne Mamadouba Paye Camara au nom de son équipe dirigeante qui gouvernera aux destinées de la zone 2 durant les quatre prochaines années à compter de celle en cours (2021).
Les propos du président Mamdouba Paye Camara sont transcrits par la rédaction d’africasport.org