Création de la CRIEF: Mamadou Kaly Diallo estime que c’est une « volonté réelle qui est en train de se matérialiser… »

Une cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF) a été créée récemment à travers une ordonnance, par le Président de la transition, Colonel Mamadi Doumbouya.

Une autre rendue publique quelques heures après ordonne le transfert des compétences de la haute cour de justice (HCJ) qui n’a toujours pas vu jour à ladite CRIEF. Les acteurs socio-politiques, les juristes et tant d’autres citoyens, chacun y va de son commentaire. C’est le cas du défenseur des droits de l’homme, Mamadou Kaly Diallo qui souligne  que c’est une « volonté » des nouvelles autorités de lutter contre l’impunité. Il espère que les moyens nécessaires seront réunis pour qu’elle (CRIEF) ait  « l’indépendance et l’impartialité pour agir ».
 
 
« Disons, c’est une volonté réelle qui est en train de se matérialiser dans le cadre de la lutte contre l’impunité. Parce que vous savez beaucoup des hauts commis de l’Etat se sentaient, comme on appel, des hors la loi. L’ancien régime a refusé catégoriquement de mettre en place la haute cour de justice en place qui pourrait avoir les compétences juridiques nécessaires c’est-à-dire engager des poursuites contre ces hauts commis de l’Etat. Même si ce n’est-ce qu’un caractère dissuasif ça pourrait donner. Malheureusement le régime défunt a refusé de le faire. Aujourd’hui la CRIEF, disons c’est la volonté du chef de l’Etat, Colonel Mamadi Doumbouya d’aller à la lutte contre l’impunité et de faire de la justice guinéenne la boussole qui orientera les citoyens et sans laquelle le fondement d’un Etat de droit n’est pas possible. Je pense c’est des actes une fois qu’il faille saluer. Maintenant il est important de relever que la mise en place d’une institution en est une chose mais l’effectivité du fonctionnement en est une autre. J’ose espérer que tous les moyens seront mis à la disposition et que la cour aura l’intégralité, l’indépendance et l’impartialité d’agir. Parce qu’encore une fois le cas de repentance des magistrats Guinéens au palais du peuple devant Colonel Mamadi Doumbouya nous a dit que les magistrats Guinéens avaient refusé de prendre les responsabilités. Parce qu’ils sont venus nous dire, ils prenaient des décisions sur du faux. J’ose espérer puisqu’on s’inscrit dans une nouvelle dynamique et qu’eux aussi ils accepteront comme on le dit l’indépendance d’un magistrat c’est d’abord l’indépendance dans l’esprit. Et qu’ils prendront l’indépendance pour que désormais cette volonté de faire de la justice comme la boussole qui orientera chaque citoyen dont eux ils sont les fers de lance de la mise en œuvre, qu’ils répondront aux attentes des justiciables Guinéens », a expliqué Mamadou Kaly Diallo, activiste des droits de l’homme que nous avons contacté le 11 décembre 2021.
 
Mamadou Macka Diallo
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