Conakry: une quarantaine de personnes outillée sur les droits entrepreneuriaux féminins

L’ONG CADES-Guinée, partenaire d’Enabel dans la mise en œuvre du projet d’Amélioration Participative des Conditions d’Égalité de Droits et d’Autonomisation des Femmes (APACED-AEF), a organisé un atelier national de transfert aux acteurs étatiques des compétences et outils de promotion des principaux Droits Entrepreneuriaux Féminins adressés par le projet APACED.

Pendant deux jours, quarante participants dont des cadres du ministère de la Promotion Féminine, de l’Enfance et des Personnes Vulnérables, du ministère de la Justice et des Droits de l’homme venus des régions de Mamou, Dalaba, Pita, Coyah et les cinq communes de Conakry, des religieux et des acteurs de la société civile, ont été outillés sur la promotion des droits entrepreneuriaux des femmes, les supports de sensibilisation et de plaidoyer/lobbying autour des principaux droits entrepreneuriaux féminins identifiés à travers les mécanismes participatifs de concertation citoyenne sur les questions d’accès des femmes à leurs droits et à leur autonomisation économique.

Aliou Bah, secrétaire exécutif de l’ONG CADES-Guinée, s’est réjoui de la réussite de l’atelier.

«Au vu des résultats auxquels l’atelier a abouti nous affirmons que l’objectif de transfert des compétences aux acteurs étatiques sur la promotion des droits entrepreneuriaux féminins assigné est atteint. Tout le mérite revient à ces participants qui n’ont ménagé aucun effort pour la réussite totale de cet atelier national.

 

Au-delà de ces compétences transférer et en accord avec Enabel nous envisageons le transfert de ces supports élaborés dans le cadre de cette Intervention Entrepreneuriale Féminin d’Enabel aux départements ministériels concernés. Ces supports qui ont été brièvement présentés, concernent des outils de plaidoyer sous forme d’affiches imagées en version française et version arabe, destinés aux autorités et  bolles à images de sensibilisation de la population au niveau local et national développées en cinq langues (Français, Arabe, Soussou, Pular & Maninka).

 

Le transfert de ces supports à l’État (en versions physique et électronique), offre une possibilité de démultiplication des actions de sensibilisation au-delà de l’axe d’intervention sur Conakry-Kindia-Mamou. C’est dans ce cadre que nous nous faisons le porte-parole mandaté par les participants pour solliciter l’appui à la démultiplication en quantité suffisante de ces outils destinés aux acteurs étatiques et autres organisations actives de la société civile. Ce qui contribuera aux efforts actuels des parties prenantes de la problématique d’accès des femmes à tous les niveaux et conduira à la création d’un environnement local et national des affaires propices à l’égalité genre (mêmes droits et chances), tel que visé par les objectifs du ministère et de l’intervention entrepreneuriale féminin d’Enabel», a-t-il indiqué.

Présidant la cérémonie de clôture, Aicha Nanette Conté, ministre de la Promotion Féminine de l’enfance et des Personnes vulnérables, a lancé une invite aux participants.

«Cet atelier revêt pour moi une signification très particulière, en ce sens qu’il adresse directement les questions de droits égalitaires et d’autonomisation économique des femmes, auxquelles notre gouvernement accorde une importance particulière. Sur ce sujet de droit de femme influencé dans notre société par un pluralisme de droit à l’état pratique, à savoir: le droit légal, qui est normatif des rapports sur les droits de femme, le droit coutumier ancré et souvent très strict et le droit religieux dont certains préceptes liés au statut de la femme sont mal interprétés, seuls nos efforts conjugués qui permettront des avancées significatives sur l’accès effectif des femmes à leurs droits égalitaires consacrés et à leur autonomisation économique. C’est pourquoi, j’invite les cadres des services centraux et déconcentrés de mon département ici présents, à valoriser ces outils pour une plus large sensibilisation et plaidoyer, nécessaire à la prise en compte au quotidien de ces Droits Entrepreneuriaux Féminins » a laissé entendre Aicha Nanette Conté qui s’est dit rassurée quant à l’atteinte des objectifs visés grâce à l’implication effective des autorités traditionnelles et locales, des femmes leaders, des communicateurs traditionnels, des leaders religieux, des membres et responsables des entités économiques notamment les fédérations, unions, coopératives et groupements d’intérêt économique », a-t-elle lancé.

Au nom des participants, El hadj Ibrahima Bah, du secrétariat préfectoral des affaires religieuses de Dalaba a remercié les organisateurs de l’atelier.

«Cet atelier a été une réussite. Les outils ont été bien faits et ils nous ont été très bien présentés. J’ai retenu que les cinq droits entrepreneuriaux féminins sont exceptionnels. Le droit à l’héritage de la terre, le droit au financement, le droit à l’éducation tous ces droits sont une nécessité pour la femme parce que pour que la femme puisse s’épanouir il faudrait qu’elle soit autonome et pour son autonomisation il faut qu’elle apprenne à lire et à écrire, qu’elle ait accès aux crédits et que la terre ne lui soit pas refusée. Donc c’est un séminaire parfait qui, nous saurons reproduire tout ce que nous avons vu et appris ici au niveau de nos communautés pour que cet atelier puisse porter ces fruits au niveau de notre préfecture », a-t-il déclaré.

Diop Ramatoulaye

666-75-16-10

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