Du 02 au 05 mai 2023, Conakry abrite un atelier régional sur le développement du nouveau modèle de financement du partenariat mondial de l’éducation (GPE). La rencontre réuni les ministres de l’éducation de la République du Mali, de la République Centrafricaine et les ministres en charge du système éducatif guinéen sous le leadership du Ministère de l’Enseignement technique, de la Formation professionnelle et de l’Emploi, les partenaires techniques et financiers et certains membres de la société civile notamment l’association des parents d’élèves et amis de l’école (APEAE).
Cet atelier ouvert le mardi 02 mai à Conakry vise à permettre aux trois pays participants, de mieux comprendre le nouveau modèle du partenariat mondial de l’éducation 2025. Selon les organisateurs, la mise en place de ce modèle vise à aider les pays confrontés à des défis similaires dans la recherche et la mobilisation de financement de l’éducation en s’appuyant sur des données et des preuves évidentes.
Dans le cadre d’appui au secteur éducatif des trois pays en conclave, le financement du partenariat mondial de l’éducation a mis des fonds à disposition de ces pays. Ainsi, le Mali a 144 millions de dollars, la République Centrafricaine est éligible à hauteur de 72 millions de dollars et la République de Guinée 82,3 millions de dollars pour booster leurs programmes éducatifs respectifs.
Aboubacar Nouré, ministre de l’éducation nationale de la République Centrafricaine à fait part de ses sentiments de satisfaction vis-à-vis des autorités guinéennes mais aussi des partenaires techniques et financiers.
«C’est un sentiment de joie. Je vois à travers cet espace que tous le acteurs du système éducatif de la sous-région interagissent. C’est vraiment très riche dans la mesure où généralement nous travaillons à vase clos. Et ce n’est pas une bonne chose. C’est ce qui confirme justement la présence de tous les partenaires techniques qui nous appuient dans nos différentes interventions. Ce qui est une bonne chose. J’espère que cela va continuer pour le bien être de notre système éducatif. En tout cas je tiens à remercier les autorités guinéennes pour cette initiative d’avoir regroupé tous les responsables du secteur éducatif et les organisations de la société civile à travers ces structures qui nous accompagnent, je veux parler de l’association des parents d’élèves, les mouvements syndicaux pour la quête de ces objectifs qui sont définis », s’est-il réjoui.
Au nom des bailleurs, Félix Akibo représentant résidant de l’UNICEF en Guinée a pris l’engagement d’accompagner la Guinée pour l’amélioration de son système éducatif.
«Nous allons accompagner le gouvernement guinéen dans sa politique d’améliorer le système éducatif, faire en sorte que l’éducation soit un lieu d’apprentissage, mais aussi un lieu où l’enfant fini son cycle, il sait lire et écrire. Comme on l’a dit à peu près en Guinée 78% des enfants finissent l’école primaire sans savoir lire et écrire. Donc on va accompagner la Guinée dans la réflexion en terme technique, et un appui financier pour changer ce paradigme. L’école est un lieu d’apprentissage, un lieu où chaque enfant doit se sentir à l’aise. Nous allons faire de notre mieux en Guinée et ailleurs avec les autres pays à faire en sorte que cet objectif principal puisse revenir pour faire de l’école un lieu d’apprentissage.
Donc la rencontre vient a point nommé pour trois raisons: la première raison, parce qu’elle suit le sommet mondial sur la transformation de l’éducation qui s’est tenu en New York en septembre 2022; la deuxième raison, la Guinée est en train de revoir un certain nombre de pratique au niveau de l’éducation profitant de la transition pour mettre un peu de réformes du système éducatif; et la troisième raison c’est plutôt le système des Nations-Unies. Nous sommes en train de revoir le cadre d’accompagnement et de programmation. Et au sein de l’UNICEF nous sommes en train de développer un nouveau programme de développement juste pour accompagner les gouvernements. Ces trois axes, donc c’est le moment opportun pour faire de la Guinée le lieu où l’enfant apprend et devient l’adulte qui change le monde avec les citoyens guinéens en mettant l’accent sur l’éducation des filles», a-t-il laissé entendre.
Tahinaharinoro Razafindramary, représentante régionale du partenariat mondial pour l’éducation (GPE) a expliqué les motivations de son organisation.
«Le GPE c’est un partenariat mondial pour l’éducation. Donc le rôle de GPE c’est d’aider les pays à transformer leurs systèmes éducatifs. Donc a atteindre les objectifs des ODD4 et à s’assurer que les engagements qui ont été faites par les ministres, les gouvernements à New York lors du sommet mondial de la transformation de l’éducation soit réussie, de les aider. Donc on a annoncé des nouvelles allocations de financement qui vont permettre aux trois pays, mais aussi aux autres qui sont membres du partenariat de réussir à transformer l’éducation. Un autre appui le plus important, c’est le partenariat lui-même. Donc on essaie aussi de dynamiser les partenaires pour les aider, pour qu’il ait un aliment autour des priorités des pays », a t-elle fait savoir.
Présidant la cérémonie d’ouverture, Alpha Bacar Barry, ministre de l’enseignement technique et de la formation professionnelle a indiqué que la Guinée a déjà fait les premiers pas en ce qui concerne l’amélioration de son système éducatif. Selon lui, le financement de ce partenariat va booster les initiatives déjà mises en place.
«Cet atelier va consacrer des temps de discussion et d’échange sur le nouveau du mécanisme et aussi les points prioritaires par pays surtout chacune des réformes essentielles que l’on devrait apporter au niveau du système éducatif. Et ce nouveau modèle de financement ne vient pas perturber nos planifications nationales existantes déjà, mais au contraire en renfort. C’est pour ça que vous voyez une mobilisation à la fois des partenaires techniques et financiers mais aussi une mobilisation de l’ensemble des ministres en charge de l’éducation sur la République de Guinée», a expliqué Alpha Bacar Barry avant d’énumérer quelques avantages de cet atelier régional.
« Ça permet déjà de poser le débat d’échanger entre les praticiens du secteur. Donc les ministres Centrafricaine, guinéen et malien vont ensemble échanger. Je crois que ces rencontres vont permettre de trouver des solutions endogènes qui peuvent nous permettre en tant que pays africains de regarder nos solutions à nous-mêmes et la participation de partenaires techniques et financiers qui viendront pour faciliter la mise en œuvre de ces solutions identifiées », a précisé Alpha Bacar Barry, ministre de l’Enseignement technique, de la Formation professionnelle et de l’Emploi.
Cet atelier prendra fin le vendredi 05 mai prochain à Conakry.
Diop Ramatoulaye
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