Lors d’un point de presse ce vendredi 7 mars, le porte-parole du Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères français a réagi aux récentes arrestations et disparitions en Guinée, exprimant les inquiétudes de Paris face à la situation des activistes et opposants politiques.
“La France suit avec attention la situation en Guinée. Comme la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), les Nations unies, l’Union européenne ou encore l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), nous maintenons avec les autorités de transition guinéennes un dialogue exigeant et les appelons à des avancées concrètes pour un retour rapide à l’ordre constitutionnel, dans un esprit d’apaisement avec l’ensemble des forces politiques.”
Abdoul Sacko, activiste de la société, a été enlevé dans la nuit du 18 au 19 février avant d’être relâché par les autorités. Son cas s’ajoute aux disparitions toujours inexpliquées de Foniké Menguè, Mamadou Billo Bah et du journaliste Marouane Camara en 2024. Paris a exprimé sa préoccupation face à ces incidents et demande des clarifications aux autorités guinéennes.
“La France exprime sa préoccupation quant à l’enlèvement et aux violences dont a été victime l’activiste Abdoul Sakho dans la nuit du 18 au 19 février. Cet enlèvement vient s’ajouter à ceux de deux personnalités de la société civile, Foniké Menguè et Mamadou Billo Bah et à celle du journaliste Marouane Camara, portés disparus en 2024 et dont nous sommes toujours sans nouvelle. Nous appelons les autorités guinéennes, auxquelles nous avons fait part à haut niveau de notre inquiétude, à faire toute la lumière sur ces disparitions.”
Paris exhorte Conakry à respecter la liberté d’expression et la sécurité de l’espace civique, en accord avec ses engagements internationaux.