Chambre de jugement de la CRIEF : 5 ans d’emprisonnement requis contre Dr Ibrahima Kourouma et Cie et une amende de 50 milliards GNF 

Après la plaidoirie de l’avocat de l’État guinéen dans l’affaire opposant l’État guinéen, représenté par l’agent judiciaire de l’État, à l’ancien ministre Dr Ibrahima Kourouma et à l’ancien directeur administratif et financier, poursuivis pour détournement de deniers publics et enrichissement illicite portant sur un montant de plus de 612 milliards de francs guinéens et 12 millions de dollars, c’était au tour du représentant du ministère public, Malick Marcel Oularé, de prendre la parole pour ses réquisitions. 

Dans ses réquisitions, le substitut du procureur spécial de la CRIEF, Malick Marcel Oularé, est revenu en détail sur le dossier de l’enquête préliminaire, de l’instruction préparatoire et du jugement, lors duquel les inspecteurs ayant procédé au renvoi des prévenus devant la chambre de jugement ont comparu pour justifier leur travail. Ils ont énuméré des montants pour lesquels les prévenus n’ont pas apporté de justification. Ensuite, le courrier réponse de la conservation foncière concernant l’identification des biens des prévenus, ainsi que ceux de leurs épouses et fils, a été produit au cours des débats. Malick Marcel Oularé a affirmé être convaincu que les prévenus sont coupables des faits qui leur sont reprochés. 

C’est pourquoi il a requis que le président de la chambre de jugement déclare Dr Ibrahima Kourouma et Mohamed V. Sankhon coupables des infractions de détournement de deniers publics et d’enrichissement illicite. 

Pour la répression, Malick Marcel Oularé a sollicité : « En application des dispositions des articles 164, 165 et 716 du code pénal, vous les condamnez chacun à 5 ans d’emprisonnement et au paiement d’une amende de 50 milliards de francs guinéens. Déclarer la partie civile recevable en sa constitution. Également, Monsieur le Président, vous allez ordonner la confiscation des biens déjà répertoriés ainsi que celle des autres biens que la DOCAD identifiera à l’avenir. Ce, conformément aux dispositions de l’article 768 du code pénal, qui vous fait obligation d’ordonner la saisie des biens du prévenu lorsque le remboursement des fonds détournés n’a pas été effectué ou lorsque ces biens n’ont pas été restitués. Cette disposition impose l’obligation d’ordonner la saisie. » 

À présent, la parole est dans le camp des avocats des prévenus pour leurs plaidoiries. 

Aliou Diaguissa Sow 

Tel : 627 51 44 41 

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