Suspension du RPG, UFR et autres : « Quand vous êtes suspendu, vous n’avez pas le droit de mener des activités politiques »


En Guinée, les différents partis politiques ont été fixés sur leur sort le 14 mars dernier, lors de la publication du rapport final de l’évaluation menée par le ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation (MATD) à travers la direction nationale des affaires politiques et de l’administration électorale.


Selon ce rapport, 75 partis politiques sont autorisés à poursuivre normalement leurs activités, 24 peuvent exercer sous réserve, 28 partis sont suspendus (dont le RPG Arc-en-ciel et l’UFR), 4 sont placés sous observation et 27 autres dissous. Madame Camara Djenab Touré a précisé les critères ayant conduit à ces décisions. « Le mandat des membres du comité exécutif national, le délai d’organisation du prochain congrès du parti, l’obligation pour le parti de tenir une comptabilité, ainsi que le dépôt d’au moins un état financier auprès du MATD depuis sa création figurent parmi les 12 critères reprochés aux partis suspendus. Ces derniers doivent fournir ces documents pour se conformer aux exigences », a-t-elle expliqué et d’ajouter « La suspension des partis s’explique aussi par des retards dans le renouvellement des instances, de la base au sommet, ainsi que par l’absence de documents requis. Par exemple, en dehors du numéro de compte bancaire, les relevés bancaires n’ont pas été fournis. »
Madame Camara Djenab Touré a tenu à préciser que les partis suspendus ne peuvent mener aucune activité politique durant la période de suspension. « Quand vous êtes suspendu, vous n’avez pas le droit de mener des activités politiques. Vous devez plutôt vous consacrer à la régularisation des manquements constatés durant les 90 jours qui vous sont accordés pour vous conformer aux exigences », a-t-elle rappelé.
En ce qui concerne les partis dissous, elle a indiqué que, selon la charte des partis politiques, une formation dissoute ne peut plus être rétablie et ses sigles deviennent caducs.


La directrice nationale des affaires politiques a rappelé qu’à son arrivée en fonction, la Guinée comptait 350 partis politiques. Après une phase d’identification et de contrôle des sièges, ce nombre a été réduit à 211 formations répertoriées. « Suite à l’évaluation de 2024, 53 partis ont été dissous, ramenant le nombre total à 158 formations politiques, qui ont ensuite fait l’objet d’une évaluation approfondie à travers l’examen de dossiers complémentaires », a-t-elle précisé.

Mamadou Macka DIALLO

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