Le ministre des Transports et porte-parole du gouvernement, Ousmane Gaoual Diallo, a tenu une conférence de presse ce vendredi 21 mars 2025 pour expliciter les mesures de suspension et de mise sous observation de certains partis politiques. Il a défendu ces décisions comme un impératif visant à renforcer la transparence et la conformité des formations politiques aux exigences légales.
Insistant sur les trois piliers fondamentaux que doivent respecter les partis le notamment, la transparence financière, le renouvellement démocratique interne et le respect de leurs statuts, le ministre a rappelé que ces principes sont ancrés dans la législation guinéenne depuis 1991, bien avant la transition actuelle sous l’égide du CNRD. « Un parti politique doit pouvoir justifier l’origine de ses ressources et se conformer aux règles qu’il s’est librement fixé », a-t-il martelé, soulignant ainsi la nécessité d’un encadrement rigoureux de la vie politique.

Face aux critiques suscitées par ces mesures, Ousmane Gaoual Diallo a affiché l’ouverture du gouvernement au dialogue, tout en mettant en garde contre toute tentative de manipulation de l’opinion. « Nous sommes à l’écoute des opinions divergentes, mais la liberté d’expression ne saurait être un prétexte pour attiser les tensions ou contourner les lois », a-t-il averti.
Interpellé sur la suspension du RPG ARC-EN-CIEL, dont les responsables ont bravé la décision en maintenant leur assemblée générale, le ministre s’est voulu mesuré, préférant insister sur la nécessité du respect des règles. « Le RPG est un acteur politique majeur de notre pays, mais nul n’est au-dessus des lois », a-t-il affirmé tout en rappelant que des délais ont été accordés aux partis pour se conformer aux exigences en vigueur.
Dans une démarche qu’il qualifie de pédagogique, le gouvernement privilégie l’accompagnement à la sanction, mais n’exclut pas des mesures coercitives en cas de persistance dans l’irrégularité. « Nous misons sur la pédagogie et le dialogue. Mais si les règles ne sont pas respectées, l’État assumera ses responsabilités », a prévenu Ousmane Gaoual Diallo, avant de citer notamment les cas de l’UFDG et de l’UFR, sommés de régulariser leur situation dans un cadre légal défini.
Le porte-parole a tenu à rassurer l’opinion sur la finalité de ces mesures. « L’objectif n’est pas d’exclure, mais d’instaurer un cadre politique sain et équitable pour tous. C’est ainsi que nous construirons une démocratie stable et respectueuse des principes républicains », a-t-il déclaré.