Congrès de l’UFDG : Ousmane Gaoual Diallo s’adresse à son principal challenger, « S’il pense pouvoir être candidat depuis l’étranger, je peux me déplacer pour débattre avec lui. »

Lors d’une conférence de presse tenue ce vendredi 21 mars 2025, le ministre des Transports et porte-parole du gouvernement, Ousmane Gaoual Diallo, s’est à nouveau exprimé sur son exclusion de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG), parti où il était responsable de la communication avant d’être nommé au sein du gouvernement de transition dirigé par le CNRD.

Un contentieux judiciaire qui paralyse l’UFDG

La question de son exclusion demeure au cœur d’un bras de fer entre Ousmane Gaoual Diallo et la direction du parti. Actuellement en procès avec l’UFDG, le ministre suit de près la situation du parti dont le congrès, initialement prévu en avril, ne peut se tenir en raison d’une décision de justice. Le parti dispose désormais d’un délai de 45 jours pour organiser cette échéance, faute de quoi des mesures pourraient s’imposer.

Interrogé sur la possibilité d’un traitement différencié en cas d’échec du congrès dans ce délai imparti, Ousmane Gaoual Diallo a été catégorique. « Il y aura plein de traitements différents. Ils assumeront la responsabilité de ce qui arrive à l’UFDG. Ce qui est clair, c’est qu’ils ont des solutions, reconnaître la forfaiture et s’asseoir autour de la table pour discuter du congrès en toute responsabilité. Sinon, la justice tranchera. »

L’exclusion, un processus qui passe par un congrès

Dans son intervention, le ministre Ousmane Gaoual Diallo a tenu à rappeler que son exclusion du parti ne pouvait être effective qu’à travers un processus bien défini. « J’ai entendu quelqu’un dire : « Mais si la justice te réintègre, on va t’exclure encore. » Oui, mais cela demande une procédure. Cette exclusion prendra du temps, car il faut un congrès pour exclure quelqu’un. L’UFDG est organisé de telle sorte que personne ne peut exclure un militant de manière arbitraire. On peut suspendre temporairement un militant, et cela peut aller jusqu’à deux ans, mais l’exclusion relève exclusivement du congrès. »

Ainsi, selon lui, toute tentative de l’écarter définitivement nécessiterait la convocation des 350 délégués du parti, qui doivent se réunir et adopter une résolution à la majorité des deux tiers.

Un appel au dialogue et à la compétition

Le ministre Ousmane Gaoual Diallo défend l’idée d’une compétition démocratique au sein du parti et met au défi ses adversaires politiques. « J’ai dit allons à la compétition ça devrait pas, pour quelqu’un qui est populaire dans l’imaginaire de tout le monde, ça ne devrait pas souffrir. J’ai entendu même qu’il peut être candidat depuis l’étranger, alors qu’il soit candidat mais on va voter allons voter le problème c’est ça la réalité, s’il sait qu’il peut être candidat depuis l’étranger moi je peux faire le déplacement pour faire le débat avec lui d’abord moi je n’ai aucun problème moi je peux aller là où il est s’il ne peut pas venir, parce que tout ça c’est sous l’arbitrage de la direction nationale. Donc on accepte de se conformer aux règles mais s’il s’entête le parti doit subir ce que tous les autres partis subissent, il n’y aura aucun traitement différentiel. »

Le ministre met en garde contre une dissolution du parti en cas de persistance dans ce qu’il considère comme un blocage institutionnel. «Si ça conduit à la dissolution du parti les responsables actuels seront condamnés par l’histoire parce que tout ce qui parle aujourd’hui au nom de l’UFDG c’est des gens qu’on a accueilli en provenance du PUP personne ne les a fait le procès de ce qu’ils ont fait au PUP on les a accueilli librement, ils ont le droit de laisser ce parti à l’héritage pas de concourir à sa destruction parce qu’ils l’ont reçu comme ça »

Alors que la crise interne de l’UFDG se prolonge, la question est de savoir, si le dialogue prôné par le ministre Ousmane Gaoual Diallo trouvera-t-il un écho favorable au sein des instances dirigeantes du parti ?

Articles similaires