Indemnisation des victimes du procès des événements du 28 septembre : « Nous sommes assez satisfaits de la démarche du gouvernement » (Me DS Bah)

Dans un décret rendu public dans la soirée du 26 mars 2025, l’État a pris la responsabilité d’indemniser les victimes des événements tragiques du 28 septembre 2009, au cours desquels plus de 150 Guinéens ont perdu la vie et de nombreuses femmes ont été violées. Cette décision intervient quelques mois après le verdict du procès relatif à ces événements, qui a abouti à de lourdes peines d’emprisonnement, notamment pour le chef de l’État de l’époque, le capitaine Moussa Dadis Camara.

Notre rédaction a recueilli ce jeudi 27 mars la réaction de Me Amadou DS Bah, avocat de la partie civile et président de l’Organisation guinéenne de défense des droits de l’homme (OGDH), l’une des structures ayant accompagné les victimes depuis la commission des faits. Pour lui, il s’agit d’une « excellente nouvelle ».

« C’est une excellente nouvelle pour les victimes, mais aussi pour les organisations qui les soutiennent depuis 15 ans. L’aboutissement de ce long combat, c’est précisément l’indemnisation des victimes. Pendant 15 ans, nous avons réclamé que l’État prenne ses responsabilités, et avec ce décret, c’est désormais chose faite », a-t-il déclaré, saluant la démarche des autorités tout en insistant sur la nécessité d’une mise en œuvre rapide.

« Nous sommes assez satisfaits de la démarche du gouvernement et nous demandons que ce décret soit appliqué immédiatement afin que les victimes puissent enfin être soulagées. Elles vivent dans une détresse extrême depuis 15 ans. Certaines sont alitées, d’autres manquent cruellement de ressources. Si l’État s’engage véritablement à leur apporter une assistance adéquate, cela contribuera non seulement à les soulager, mais aussi à favoriser la réconciliation nationale », a souligné le président de l’OGDH.

Pour l’avocat, cette annonce suscite un immense soulagement chez les victimes.

« C’est une joie immense, mais aussi un regain d’espoir pour elles. Après le jugement, nous avons été confrontés pendant plusieurs mois à leurs interrogations : ‘À quand la réparation ?’. Aujourd’hui, nous avons l’espoir que cette indemnisation deviendra une réalité très prochainement », a-t-il martelé.

Mamadou Macka DIALLO
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