Un jeune lycéen âgé de 19 ans a été retrouvé mort par pendaison à Gbessia Cité de l’air, dans la commune de Matoto, dans la nuit du dimanche 6 à ce lundi 7 avril 2025. Le corps de Mohamed Sow, élève en terminale Sciences Mathématiques, a été découvert vers 2 heures du matin dans la cour où il vivait.

Interrogé par des journalistes sur les circonstances de ce drame, Alseny Soumah, administrateur civil et père adoptif du défunt, a livré quelques détails. Il a notamment indiqué que le jeune avait laissé quatre lettres destinées à son père biologique, à sa mère, à sa tante qui l’a élevé, et à ses amis.
« C’est vers 2 heures du matin que sa mère m’a appelé pour me dire que Mohamed s’était suicidé. J’ai répondu : ‘Ah bon ? Pourquoi s’est-il suicidé ?’ Elle m’a dit qu’elle ne connaissait pas la cause réelle. J’ai demandé : ‘Est-ce que vous avez vérifié s’il s’agit bien de lui ?’ Elle m’a répondu oui, c’est bien lui. Trois heures moins, je suis venu constater. J’ai vu le corps suspendu. Les voisins étaient déjà présents. Tout le monde se demandait pourquoi il avait commis cet acte. C’est un jeune qui parlait très peu, naturellement timide, toujours accroché à son téléphone. Quand on lui demandait de faire quelque chose, il le faisait. Il n’avait pas beaucoup de contacts avec les gens. Nous avons alors appelé la police et les sapeurs-pompiers. Ils ont fait descendre le corps et l’ont transporté à la morgue de l’hôpital Ignace Deen », a expliqué Alseny Soumah, avant de parler des quatre lettres retrouvées dans la chambre du jeune homme.

À l’intérieur, Mohamed Sow aurait évoqué les raisons de son geste.
« Vers 7 ou 8 heures, on a fouillé sa chambre et on a trouvé quatre lettres qu’il avait écrites, une pour son père biologique, une pour sa mère, une pour sa tante qui l’a élevé, et la quatrième pour ses amis. Dans ces lettres, il explique qu’il n’a pas été à la hauteur des attentes familiales, notamment sur le plan économique. Il dit avoir estimé ne pas avoir été capable d’honorer la confiance que sa famille avait placée en lui. C’était l’aîné de la famille. Il pensait à ses frères, malgré les nombreuses dépenses faites par sa mère pour son éducation. Il n’a jamais fréquenté une école publique, seulement des établissements privés. Il a écrit que, malgré tous les efforts fournis, il n’a pas pu tenir le cap ni suivre les conseils reçus. C’est le motif qu’il a exprimé dans ses lettres », a-t-il témoigné.
En attendant les résultats de l’autopsie et l’enquête ouverte par le parquet de Mafanco, la famille éplorée devra patienter avant que le corps ne leur soit restitué pour les besoins de l’inhumation.
Mamadou Macka DIALLO
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