AG/MoDel : « Les conditions ne sont pas réunies pour qu’on puisse parler d’élections » (Porte-parole) 

Alors que le leader du Mouvement Démocratique Libéral (MoDel), Aliou Bah, est en détention pour des faits présumés « d’offense au chef de l’État », les activités du parti se poursuivent sur le terrain. Ce samedi 12 avril 2025, l’assemblée générale hebdomadaire de la formation politique s’est tenue à son siège au quartier Nongo, dans la commune de Lambanyi. Plusieurs sujets d’actualité socio-politique y ont été abordés. 

S’exprimant sur le choix du Ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation (MATD) pour organiser les prochaines élections, le président du bureau national des jeunes du parti a réaffirmé le désaccord du MoDel. « On a dénoncé les pratiques du pouvoir actuel, notamment le choix du MATD pour s’occuper de l’organisation des élections en République de Guinée. Nous ne sommes pas du tout d’accord avec cette option. Nous souhaiterions que les élections soient organisées par une structure indépendante », a déclaré Moïse Diawara. 

Poursuivant, il a rappelé l’engagement du MoDel dans le processus du retour à l’ordre constitutionnel. « Depuis l’avènement du CNRD, le responsable des affaires électorales du parti est intervenu en tant que technicien. Il a expliqué l’apport du MoDel pour faciliter ce retour à l’ordre constitutionnel. Très malheureusement, nos propositions et revendications n’ont pas été prises en compte. Et aujourd’hui, on constate que l’État est obligé de revenir à certaines de nos propositions, notamment en ce qui concerne le recensement biométrique de la population », a-t-il martelé. 

Pour le porte-parole du MoDel, les conditions actuelles ne permettent pas de parler sérieusement d’échéances électorales. « Concernant le référendum qu’ils ont annoncé, vous avez vous-mêmes vu dans quelles conditions cela s’est déroulé. Tout s’est fait de manière unilatérale, sans concertation. Nous n’avons pas été consultés. Peut-être qu’ils veulent nous imposer une constitution. Or, si vous voulez donner une base légale à une constitution, vous devez tout faire pour associer les acteurs concernés. Aujourd’hui, nos leaders sont en détention, certains médias sont fermés… Donc, les conditions ne sont pas du tout réunies pour qu’on puisse parler d’élections. Et ils savent très bien ce qu’il faut pour qu’on puisse parler de consensus en République de Guinée », a laissé entendre Moïse Diawara. 

Mamadou Macka DIALLO 

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