CRIEF : Damaro fustige le renvoi du procès en appel, « Je suis condamné à 4 ans… Si c’est pour réduire à 3 ans, je suis sur le point de retirer mon appel »

Ce jeudi 17 avril 2025, le procès en appel de l’ancien président de l’Assemblée nationale, Amadou Damaro Camara, s’est poursuivi devant la chambre des appels de la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF). Pour rappel, Damaro a été condamné en première instance à quatre ans d’emprisonnement et à une amende de 10 millions de francs guinéens, pour détournement de deniers publics, enrichissement illicite, blanchiment de capitaux, corruption dans les secteurs public et privé, prise illégale d’intérêts et complicité. 

Au cours de cette audience, les débats ont principalement porté sur la suite de la déposition de l’ancien président de l’Assemblée nationale, dans le cadre des questions-réponses. Son co-accusé, Jin Sun Cheng, alias Kim, a également été entendu sur le fond du dossier. 

À la fin des échanges, les avocats de l’État ont sollicité un renvoi à huitaine afin de préparer leurs plaidoiries. Une demande à laquelle se sont opposés les avocats de la défense, estimant que les plaidoiries et réquisitions pouvaient avoir lieu immédiatement, le dossier étant en phase d’appel. 

Pour trancher, le président de la chambre, le juge Daye Mara, a déclaré les débats clos et a renvoyé l’affaire au 8 mai 2025 pour les plaidoiries et réquisitions. 

Un report qui a vivement irrité le prévenu Amadou Damaro Camara, qui n’a pas caché sa colère à la barre : 

« C’est vraiment une justice des vainqueurs. Je me suis plié à tout. C’est du dilatoire ! Je suis malade, on renvoie ; je suis présent, on renvoie. Des avocats qui demandent un renvoi partent voir leur famille pendant que moi, je suis en prison. Je préfère les faits que de continuer à participer à ce théâtre. 

Je suis condamné à quatre ans. Si c’est pour réduire à trois, je suis sur le point de retirer mon appel. Je préfère purger les quatre ans que de me prêter à ce simulacre. Ce n’est plus un procès », a-t-il fustigé. 

Aliou Diaguissa Sow 

Tél : 627 51 44 41 

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