Ce mercredi 23 mai 2024 a été marqué par la fin des plaidoiries et des réquisitions des avocats de la défense, ainsi que des répliques devant la Cour d’appel de Conakry, dans le cadre du procès en appel du leader du Mouvement Démocratique Libéral (MODEL), condamné pour « offense et diffamation » contre le chef de l’État par le biais d’un système informatique.
Après cette phase de la procédure, la présidente de la cour, Hadja Fatou Bangoura, a donné la parole au prévenu Aliou Bah pour son dernier mot, en lui demandant d’être bref, compte tenu du temps déjà consacré à la procédure.
Devant la juge et ses assesseurs, le président du parti politique MODEL, détenu depuis le 26 décembre 2025, s’est interrogé sur les raisons de son incarcération. « Je ne pourrais pas être plus objectif ni plus éloquent que les arguments de ma défense. À travers les opinions et les vidéos qui ont été diffusées, il est évident qu’il n’y a pas eu d’infraction. Je n’ai commis ni délit ni crime. Je suis en prison depuis le 26 décembre ; chaque minute qui passe, je me demande pourquoi je suis là. Ma conscience m’a rendu libre, et je suis libre dans ma tête. Je suis victime d’une persécution politique déguisée en procédure judiciaire. L’innocent que je suis, ma place n’est pas en prison. Je suis sûr que vous me rétablirez dans mes droits en me rendant ma liberté », a-t-il déclaré à la barre.
Il convient de noter que le leader du MODEL, Aliou Bah, a été condamné par le tribunal de première instance de Kaloum à deux ans d’emprisonnement pour « offense et diffamation » contre le chef de l’État, via un système informatique.
L’affaire a été mise en délibéré par la juge Hadja Fatoumata Bangoura, pour une décision attendue le 28 mai 2025.
Depuis la Cour d’appel de Conakry, Aliou Diaguissa Sow
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