Comme on pouvait s’y attendre, au même titre que le Premier ministre, Faya François Bourouno, ministre du Travail et de la Fonction publique était également présent ce jeudi 1er mai 2025 au stade de Nongo pour la célébration de la Fête internationale du Travail, aux côtés de ses collaborateurs et des secrétaires généraux du mouvement syndical guinéen. Satisfait du déroulement de l’événement, il a déclaré que, « bientôt en Guinée, être malade ne signifiera plus tomber dans la misère. »

Dans son allocution face aux responsables syndicaux, le ministre a indiqué que le projet Simandou a déjà permis la création de plus de 50 000 emplois. Il a ajouté que ce développement ne peut se poursuivre et se densifier sans la contribution des travailleuses et travailleurs guinéens.
En rappelant quelques jalons majeurs des réformes en cours, Faya François Bourouno a cité la révision du Code du travail et du Code de la sécurité sociale, afin, selon lui, de les rendre plus modernes, plus justes et mieux adaptés aux réalités actuelles. Il a également évoqué l’élaboration de la Politique nationale de sécurité et de santé au travail, soulignant : « Protéger la santé des travailleurs guinéens, c’est investir dans la productivité et dans la dignité humaine. »

Poursuivant son intervention, il a parlé de « la création d’une nouvelle catégorie d’organismes de prévoyance sociale pour offrir plus de sécurité, plus de protection aux travailleurs, avec des institutions capables de faire des investissements, d’octroyer des prêts et de jouer pleinement leur rôle social. » Il a aussi annoncé la préparation de deux grandes innovations sociales : la mise en place d’un régime d’assurance maladie obligatoire et d’un régime d’assurance chômage.
« Oui, bientôt en Guinée, perdre son emploi ne signifiera plus perdre sa dignité. Être malade ne signifiera plus tomber dans la misère », a-t-il insisté.
Plus loin, l’ancien cadre du PEDN a précisé : « Nous sommes également engagés dans le renforcement de l’inspection du travail, avec plus de moyens humains, matériels et législatifs, pour mieux veiller au respect des droits des travailleurs et des obligations des employeurs », a-t-il indiqué.
Et de poursuivre : « Nous avons recruté de nouveaux fonctionnaires, car moderniser l’État, c’est aussi rajeunir et renforcer l’administration publique. Je salue l’accompagnement que nous avons reçu du mouvement syndical. Dans le protocole de novembre 2023, il était prévu que le syndicat soutienne le gouvernement dans l’assainissement du fichier de la fonction publique. La réforme de l’administration publique vise à moderniser notre administration pour la rendre plus proche des citoyens, plus performante et véritablement au service du développement », a-t-il conclu.
Aliou Diaguissa Sow
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