Au cours de l’audience de ce jeudi 8 mai 2025, dans le procès en appel de l’ancien ministre de la Défense nationale, docteur Mohamed Diané, condamné à de lourdes peines par la chambre de jugement de la CRIEF pour des faits de détournement de deniers publics, enrichissement illicite et blanchiment de capitaux, les avocats représentant l’État ont formulé plusieurs demandes à la cour.
Après la phase des questions portant sur l’infraction d’enrichissement illicite, les avocats de l’État ont sollicité à la cour:
La comparution des enfants et des épouses de Dr Mohamed Diané ;
La comparution des prête-noms, c’est-à-dire des personnes ayant saisi la cour pour revendiquer certains biens querellés ; d
D’ordonner à la DOCAD pour procéder à l’identification de l’immeuble situé à la SIG-Madina, que le prévenu réfute être sa propriété, ainsi que l’immeuble qu’il occupait avant son arrestation.
Réagissant à ces demandes, le procureur spécial Aly Touré a indiqué n’avoir aucune objection.
De son côté, l’avocat du prévenu, Me Almamy Samory Traoré, a estimé qu’il n’est pas nécessaire de faire comparaître les membres de la famille de son client. Il a ajouté que la comparution des prête-noms relevait de la responsabilité des avocats de l’État. Il a ensuite rappelé que son client est poursuivi pour des faits précis, mettant en garde la cour : accéder à ces demandes reviendrait à prendre position en faveur de la partie civile et du ministère public.
Dans sa décision, la cour, présidée par le juge Daye Mara, a rejeté la demande de comparution des enfants et épouses de Dr Diané. Elle a toutefois ordonné la comparution de Diouné et frère, de la société SOGEFEL, de l’ingénieur Faya Tolno et du directeur général de la DOCAD, considérés comme entrant dans le cadre des prête-noms.
La cour a ensuite renvoyé l’affaire au 22 mai 2025 pour la suite des débats.
Aliou Diaguissa Sow
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