Depuis la déclaration du Premier ministre guinéen, Amadou Oury Bah, en marge du Forum Africa CEO tenu à Abidjan le 12 mai 2025, au cours de laquelle il a annoncé que les élections législatives et présidentielle se tiendront en décembre 2025, plusieurs acteurs socio-politiques interpellent le président de la transition.
Dans une interview accordée à notre rédaction le 13 mai, Abdoulaye Kourouma, président du Rassemblement pour la Renaissance et le Développement (RRD), a souligné la nécessité d’instaurer un cadre de dialogue afin de favoriser un retour apaisé à l’ordre constitutionnel.
« Le président doit faire violence sur lui-même pour appeler à un dialogue avec les leaders politiques. La question de qui est candidat et qui ne l’est pas doit être abordée dans un dialogue sincère, dans une entente mutuelle. Il faut que les Guinéens puissent se parler. Mille fois, si j’ai la chance de rencontrer ou d’échanger avec le président, je lui conseillerai vivement de créer un cadre de dialogue. Ceux qui lui conseillent d’éviter le dialogue ne le font pas dans son intérêt. Il ne s’agit pas seulement d’avoir le pouvoir, mais de pouvoir l’exercer librement, sereinement et de façon responsable. On ne peut pas diriger dans la peur, je vous le garantis. Il faut vraiment dialoguer, échanger et trouver un consensus avec les leaders politiques. À partir de là, on pourra établir ensemble un chronogramme. Cela fait trois ans que nous tâtonnons », a-t-il déclaré.
Et d’ajouter. « Aucun Guinéen n’est contre la Guinée, aucun Guinéen n’est contre lui. Tout ce que nous voulons, c’est un retour à l’ordre constitutionnel dans la convivialité, la stabilité, la quiétude, l’amitié et la joie. »
Mamadou Macka DIALLO
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