Assurance maladie des artistes : le ministre Moussa Moïse Sylla clarifie les contours du programme

Ce lundi 19 mai 2025, le ministre de la Culture, du Tourisme et de l’Artisanat, Moussa Moïse Sylla, accompagné de son cabinet, a tenu une large communication devant les hommes de médias à la Cellule de communication du gouvernement à Kaloum. L’objectif : apporter des éclaircissements sur l’assurance maladie accordée aux artistes.

Assurance maladie des artistes : le ministre Moussa Moïse Sylla clarifie les contours du programme

De long en large, le ministre a levé les zones d’ombre. À ce jour, plus de 1 000 artistes et autres bénéficient déjà d’une carte d’assurance maladie délivrée par NSIA Assurance, partenaire du département. Une initiative qui s’inscrit dans le volet social du gouvernement de la transition. 

« Ce vaste programme a été rendu possible grâce à la part revenant à l’assistance sociale issue des ressources tirées de la rémunération pour copie privée, de la reproduction par reprographie et du droit d’importation des supports, collectées conformément aux dispositions légales en vigueur. Ces fonds ont permis au ministère de financer intégralement le coût de la couverture santé de ces artistes, sans aucun prélèvement sur leurs droits d’auteur, encore moins sur leurs revenus personnels », a expliqué Moussa Moïse Sylla. 

Le ministre a également fait le point sur le partenariat stratégique entre son département et NSIA Assurance : 

« Pour la mise en œuvre de ce programme, le ministère a conclu une convention avec NSIA Assurance, compagnie d’assurance privée agréée en République de Guinée. 

Cette convention garantit à chaque artiste inscrit : 

une carte personnelle d’assurance maladie ; 

un accès à des soins médicaux dans les structures partenaires de NSIA Assurance ; 

une prise en charge à 100 % des frais de santé couverts par le contrat », a-t-il précisé, avant d’apporter des détails sur la couverture et la prise en charge. 

« La couverture maladie protège les assurés contre les charges financières liées à la maladie. La prise en charge à 100 % signifie que l’artiste bénéficie : 

de consultations médicales gratuites, facilitant ainsi l’accès aux soins ; 

du remboursement intégral des médicaments prescrits, assurant un traitement sans dépenses personnelles ; 

de l’hospitalisation prise en charge, en cas de maladie ou d’intervention chirurgicale, incluant le séjour et les soins ; 

des examens médicaux remboursés, comme les analyses de laboratoire, radiologies, etc. ; 

des soins optiques, incluant les consultations chez l’ophtalmologue et l’achat de verres correcteurs ; 

des soins dentaires essentiels, y compris consultations, traitements et éventuellement prothèses. » 

Le ministre a souligné que cette couverture permet aux artistes d’accéder aux soins sans contrainte financière, renforçant ainsi leur bien-être et leur sécurité sanitaire. 

Selon Moussa Moïse Sylla, ces 1 100 bénéficiaires ont été sélectionnés sur la base de critères transparents : immatriculation au BGDA, exercice d’une activité artistique, reconnaissance par les structures professionnelles et nécessité d’assistance. 

« Tous sont désormais en possession d’une carte individuelle d’assurance délivrée par NSIA Assurance. Cette première cohorte constitue une phase pilote, en vue d’une généralisation progressive du programme avec une augmentation dynamique et annuelle », a-t-il ajouté. 

Il a aussi abordé les objectifs et les perspectives de cette initiative : 

« Ce programme vise à offrir à tous les auteurs, quelle que soit leur catégorie, une couverture sanitaire digne, afin d’améliorer leurs conditions de vie et de travail. 

La garantie d’un accès aux soins réduit les incertitudes liées aux dépenses de santé, contribuant ainsi à leur bien-être et à leur engagement professionnel. 

L’initiative encourage par ailleurs la structuration du secteur culturel, en incitant les créateurs à s’organiser et à s’enregistrer officiellement. Cette formalisation favorise non seulement leur accès aux prestations sociales, mais renforce aussi leur reconnaissance juridique et économique. 

À terme, l’objectif est d’étendre cette couverture à d’autres acteurs du secteur culturel, selon les ressources disponibles. Cela pourrait inclure les techniciens du spectacle et autres professionnels de la culture, afin de consolider un écosystème où la protection sociale devient un levier de développement durable. » 

Le ministre a également expliqué le modèle de gouvernance et les motivations ayant conduit à la signature du contrat entre son département et NSIA Assurance. 

« Le financement de ce dispositif repose sur les recettes issues de la copie privée, un mécanisme légalement prévu pour soutenir les créateurs en contrepartie de l’exploitation de leurs œuvres. Ce modèle assure une source de financement adaptée aux besoins du secteur artistique, sans peser directement sur les bénéficiaires. 

La signature d’un contrat formel entre le ministère et NSIA Assurance garantit la clarté des engagements et le respect des droits des artistes. Ce document précise les modalités de prise en charge et les conditions d’application, offrant ainsi un cadre légal solide. 

Enfin, la gouvernance repose sur un suivi technique et une évaluation périodique. Ces mécanismes permettent de mesurer l’efficacité du programme, d’identifier les ajustements nécessaires et de veiller à une utilisation équitable et transparente des fonds. Cela contribue à instaurer un climat de confiance entre les parties prenantes et à assurer la pérennité du dispositif », a-t-il martelé. 

Il convient de noter que le ministre de la Culture a annoncé que le nombre de bénéficiaires passera cette année de 1 100 à 2 000 personnes disposant d’une couverture médicale gratuite. Il a également précisé que pour ce premier volet, certains écrivains et cinéastes ont été pris en compte. 

Mamadou Macka DIALLO 

666 660 366 

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