TPI de Mafanco : Dr Sékou Condé du RPG à la barre « Je reconnais les faits… On n’a jamais voulu défier l’État »

Interpellé jeudi dernier au siège national de l’ancien parti au pouvoir, le RPG Arc-en-ciel, Dr Sékou Condé a d’abord été conduit dans un commissariat avant d’être transféré, le lendemain au tribunal de première instance de Mafanco.

Comme prévu, le procès en appel du secrétaire permanent du RPG Arc-en-ciel, poursuivi pour attroupement non autorisé, s’est ouvert ce lundi 19 mai 2025 devant le tribunal de première instance de Mafanco.

À la barre, après avoir confirmé son identité à la suite du président du tribunal, le médecin de profession a déclaré.
« Oui, je reconnais les faits, les faits d’avoir assisté à une réunion non autorisée au siège du parti », avant de préciser les circonstances.

« Vous savez, notre parti est légalement constitué, il a des statuts et un règlement intérieur. Le parti a été suspendu, mais c’est par voie de presse que nous l’avons appris. Nous n’avons jamais reçu de notification officielle. Nous avons même envoyé quelqu’un au ministère de l’Administration, mais personne ne nous a notifié cette suspension », a-t-il martelé.

Concernant l’objectif de la réunion, Sékou Condé explique.
« Un groupe de dissidents a pris la parole au nom du parti. C’est pour répondre à ces détracteurs que nous nous sommes réunis vendredi au siège du RPG. C’est dans ce cadre que la police est intervenue sur les lieux. Après discussion avec le chef de la police, celui-ci m’a demandé si je savais que le parti était suspendu. J’ai répondu oui. Je lui ai alors demandé s’il pouvait m’autoriser à prendre la parole pour demander aux militants de rentrer. Avec son accord, j’ai pris la parole, sans faire de déclaration, et j’ai demandé aux militants de rentrer. »

Il poursuit. « Après cela, je suis monté dans mon véhicule pour rentrer. En cours de route, j’ai été interpellé par un commissaire de police qui m’a demandé de descendre. J’ai obéi. Il m’a ensuite demandé de monter dans son véhicule pour aller chez le président de la délégation spéciale de Gbessia. Une fois monté, il a fermé la portière, s’est présenté comme commissaire de police, puis m’a conduit au commissariat de Gbessia », relate-t-il.

Répondant à une question du ministère public, le secrétaire permanent du RPG Arc-en-ciel souligne. « On dit que le RPG est suspendu, mais un groupe de dissidents s’exprime, tient une conférence de presse au nom du parti, et pourtant personne n’est inquiété. »

Et de conclure. « On n’a jamais voulu défier l’État. »

Affaire à suivre…
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