Enseignement supérieur : Le Conseil des ministres du CAMES ouvert à Conakry

Après trois jours de travaux en commission des experts, la 42ᵉ session ordinaire du Conseil des ministres du CAMES s’est officiellement ouverte ce jeudi 22 mai 2025 à Conakry. La cérémonie de lancement a été présidée par le Premier ministre guinéen, Amadou Oury Bah.  

Dans son discours d’ouverture, le ministre guinéen de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, Alpha Bacar Barry, est revenu sur les raisons ayant motivé la candidature de la Guinée pour abriter cette session du Conseil des ministres du CAMES (Conseil Africain et Malgache pour l’Enseignement Supérieur). « La tenue de cette session en terre africaine de Guinée est consécutive au protocole d’accord signé le 5 février 2025 entre notre ministère et le CAMES. Elle découle également de l’engagement pris par la République de Guinée lors du dernier Conseil des ministres, où elle s’est portée candidate à l’organisation de cette rencontre », a-t-il déclaré. 

Le ministre a aussi souligné le renforcement des relations entre le CAMES et la République de Guinée ces dernières années. « Plus que par le passé, ces quatre dernières années, la République de Guinée et le CAMES se sont mutuellement accordé leur confiance, en favorisant la tenue en Guinée de plusieurs sessions de haut niveau de cette prestigieuse organisation panafricaine d’excellence académique, à travers notre département ministériel. 

Je ne doute pas que le travail accompli en amont par le comité des experts, le comité de l’Ordre international des palmes académiques et le réseau des partenaires techniques et financiers nous permettra, membres du Conseil des ministres, de formuler des orientations stratégiques éclairées pour l’avenir radieux de notre institution commune. » 

Pour sa part, la ministre congolaise de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de l’Innovation Technologique, le Pr Delphine Édith Emmanuel, présidente en exercice du CAMES, a rappelé que cette session se tient dans un contexte particulier. « La 42ᵉ session ordinaire du Conseil des ministres du CAMES se tient à l’occasion du 57ᵉ anniversaire de notre institution. Cet anniversaire représente, à mon sens, une étape décisive dans les efforts déployés pour bâtir un espace harmonisé d’enseignement supérieur et de recherche, capable de répondre aux préoccupations socio-économiques des États membres, comme l’ont voulu les pères fondateurs. 

Cette session est l’occasion non seulement d’évaluer la mise en œuvre de notre projet stratégique mobilisateur, mais aussi de capitaliser les succès enregistrés afin d’envisager d’autres défis et d’ouvrir de nouvelles perspectives. » 

Elle a salué la participation active de plusieurs pays et partenaires techniques et financiers. « Cette année, nous notons avec satisfaction la participation effective de la République du Tchad, de la République de la Guinée équatoriale, ainsi que l’arrivée de nouveaux partenaires techniques et financiers au sein de l’UEMOA. Le CAMES a réalisé des avancées remarquables, qui suscitent l’admiration. 

En prenant en main le destin scientifique de nos États membres, notre institution s’impose comme un acteur clé dans la promotion du savoir, du savoir-faire et du savoir-être. Parmi les nombreuses initiatives menées, je salue le réseau international des établissements privés d’enseignement supérieur de l’espace CAMES, dont la sixième rencontre s’est tenue à Bamako du 14 au 17 avril 2025. Cela illustre la vitalité de l’enseignement supérieur privé africain. À ce stade crucial de son développement, le CAMES a besoin de l’engagement de tous pour consolider ses acquis et affirmer son leadership dans la construction d’une économie du savoir compétitive. » 

Dans son discours de circonstance, le Premier ministre guinéen, Amadou Oury Bah, a quant à lui mis l’accent sur la valorisation des capacités nationales en matière de recherche scientifique, notamment en évoquant l’institut de recherche de Kindia. « Nous sommes particulièrement attachés à la valorisation de notre savoir-faire. Par exemple, dans le domaine de la recherche scientifique, l’Institut de Kindia mène des recherches prometteuses, notamment sur des vaccins contre la variole ou encore les morsures de serpents. 

La Guinée possède un écosystème unique. Selon les scientifiques, notre pays est une Afrique en miniature, à l’exception du désert. Ce qui signifie que nous abritons pratiquement toutes les espèces de serpents que l’on retrouve sur le continent. D’où l’importance de spécialiser certains centres de recherche afin de ne pas se disperser et d’éviter de reproduire ce que d’autres font déjà. » a souligné le premier ministre Amadou Oury Bah avant de déclarer ouverte la 42ᵉ session ordinaire du Conseil des ministres du CAMES.  

Mamadou Macka DIALLO 

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