Poursuivie par le parquet près le tribunal criminel de Mafanco pour « trafic illicite international de drogue à haut risque (cocaïne) », Djenabou Condé, mère de cinq enfants, a comparu pour la deuxième fois à la barre. L’audience du jour a été consacrée aux réquisitions et plaidoiries.
En partance pour la Tunisie, Djenabou Condé a été interpellée le 19 novembre 2024 à 19 heures à l’aéroport international Ahmed Sékou Touré. Une importante quantité de cocaïne a été retrouvée sur elle.
Selon le procureur de la République, Ibrahima Kanfory Camara, l’accusée avait dissimulé une partie de la drogue dans ses bagages et avalé l’autre. Au total, 64 boules de cocaïne ont été saisies par l’Office Central Anti-Drogue (OCAD). À la barre, l’accusée a reconnu avoir avalé 22 boules et caché les 42 restantes dans une chaussette contenant également des condiments (gombo et autres).
Revenant sur les faits dans ses réquisitions, le magistrat a affirmé que Djenabou Condé n’en serait pas à sa première tentative.
« Ces gens doivent subir la rigueur de la loi sans état d’âme », a lancé le procureur, visant l’ensemble des réseaux de trafiquants opérant sur le territoire national.
Il a requis que l’accusée soit reconnue coupable et, en application des articles 812 et 819 du Code pénal, a demandé une peine de 15 ans d’emprisonnement assortie d’une amende de 500 000 000 GNF.
De son côté, l’avocat de la défense, après avoir plaidé coupable, a sollicité la clémence du tribunal, évoquant la situation sociale difficile de sa cliente, abandonnée par son mari. Il a expliqué que Djenabou Condé aurait été influencée par une camarade qui l’a incitée à se lancer dans ce trafic.
L’avocat a proposé que le tribunal prononce une peine d’amende équivalente au triple de la valeur de la marchandise saisie, en lieu et place d’une lourde peine privative de liberté.
À l’issue de l’audience, le président du tribunal, Souleymane I Traoré, a mis l’affaire en délibéré, la décision étant attendue pour le 10 juin 2025.
Mamadou Macka DIALLO
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