Le verdict dans le procès en appel d’Aliou Bah, président du Mouvement Démocratique Libéral (MoDeL), poursuivi pour « offense et diffamation par le biais d’un système informatique envers le président de la transition », est tombé ce mercredi 28 mai 2025, à la Cour d’appel de Conakry. La présidente de la Cour, Hadja Fatou Bangoura, a confirmé en toutes ses dispositions la condamnation prononcée en première instance : deux (2) ans d’emprisonnement ferme.
À la sortie de l’audience, les avocats de la défense se sont exprimés devant les journalistes. Maître Houleymatou Bah a évoqué un moment douloureux. « Nous sortons de la salle d’audience aujourd’hui pour le verdict, abasourdis, peinés. La Cour vient de confirmer, en toutes ses dispositions, la condamnation en première instance de Monsieur Mamadou Aliou Bah.
Donc, c’est un moment très pénible pour nous. Vous allez sûrement le comprendre, car on ne s’attendait pas à cela. C’est une décision tombée comme un couperet.
La Cour s’est contentée de nous dire qu’elle confirme la décision en première instance, alors qu’elle avait l’obligation de rejuger, puisqu’elle a été saisie à cette fin.
Nous allons nous concerter avec notre client. La démarche à suivre sera définie selon sa volonté. Il existe des voies de recours, mais pour l’instant, nous allons échanger avec lui et adopter la démarche adéquate. »
De son côté, Maître Galissa Hady Diallo a regretté que le travail mené devant la Cour d’appel n’ait pas été pris en compte. « Nous pensons qu’il y a eu un véritable travail effectué ici, devant la Cour d’appel, qui aurait mérité d’être examiné. Cela aurait permis de revoir l’ensemble des dispositions de la décision rendue en première instance. Telle n’a pas été la volonté de la Cour. Nous allons donc nous concerter pour redéfinir la stratégie. »
Massivement mobilisés à l’enceinte de la Cour d’appel, cadres, militants et sympathisants du MoDeL ont exprimé leur déception, scandant des slogans hostiles à l’encontre de la justice guinéenne.
Mamadou Macka DIALLO
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