Un nouveau chapitre s’ouvre dans l’histoire de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG). Ce vendredi 30 mai, à la Maison de la Presse de Kipé, un groupe de cadres, responsables fédéraux et militants du parti a procédé au lancement officiel du Mouvement des Réformateurs de l’UFDG (MR-UFDG). L’initiative a été rendue publique lors d’une conférence de presse animée par plusieurs figures connues du parti, dans un climat marqué à la fois par la gravité et l’espoir de renaissance politique.

La rencontre a été introduite par Joachim Baba Millimouno, ancien responsable de la communication de l’UFDG, qui a donné le ton en soulignant que cette conférence ne relevait pas directement du CERAG-UFDG, mais bien d’une « évolution » vers une refondation du parti. Il a présenté les principaux acteurs présents : Nabi Idrissa Diallo, porteur de la dynamique internationale du mouvement ; Paul Rosa Kolier, fédéral UFDG de N’Zérékoré et signataire du mémorandum des 14 ; Samuel Kourouma, membre du Conseil politique ; Mohamed Traoré (B52), ancien secrétaire fédéral de Kaloum ; ainsi que plusieurs représentants de la diaspora, dont Bailo Diallo, chargé de communication de la fédération UFDG-France.

Dans une déclaration lue avec solennité, Nabi Idrissa Diallo a détaillé les motivations et les objectifs du mouvement. Selon lui, il s’agit d’une initiative portée par des militants de conviction, « des gens qui ont tout donné pour le parti » et qui refusent de voir l’UFDG sombrer à cause de « dérives autoritaires et de restrictions internes au débat démocratique ».
« L’UFDG traverse une zone de turbulence inédite. Le parti est à la croisée des chemins. Nous devons agir maintenant pour sauver l’essentiel et rétablir une gouvernance démocratique au sein de notre formation politique », a-t-il martelé.
Le Mouvement des Réformateurs de l’UFDG se fixe plusieurs objectifs structurants :
- Renouveler le leadership du parti via des mécanismes transparents et représentatifs ;
- Réformer les textes (statuts et règlement intérieur) pour garantir la libre expression et un débat contradictoire ;
- Restaurer l’unité militante, en mettant fin aux divisions internes ;
- Redéfinir une stratégie politique de conquête du pouvoir, adaptée aux enjeux nationaux ;
- Réaffirmer l’engagement démocratique, en rendant hommage aux sacrifices des martyrs du parti et en consolidant les acquis du combat pour la démocratie.
Dans une intervention à forte teneur pédagogique, le professeur Lamarana Petit Diallo est revenu sur la genèse de ce mouvement, issu selon lui d’une continuité historique du CERAG-UFDG. Il a tenu à clarifier que le MR-UFDG ne représente pas une coalition ni une juxtaposition de courants, mais bien une unification organique de différentes démarches militantes convergeant vers un même idéal : la renaissance démocratique de l’UFDG.

« Le CERAG n’a pas fusionné avec d’autres entités. Il a évolué, porté une vision, rassemblé, fédéré. Le MR-UFDG en est l’aboutissement naturel », a-t-il affirmé.
La conférence de presse s’est achevée sur des engagements. Les membres du MR-UFDG affirment leur volonté d’œuvrer à une réforme en profondeur du parti, de restaurer la confiance militante et de replacer l’UFDG au cœur du combat démocratique pour l’avenir de la Guinée.
Avec cette déclaration fondatrice, les réformateurs de l’UFDG entendent imprimer une nouvelle dynamique, réconcilier le parti avec ses valeurs d’origine, et lui redonner l’ambition de gouverner au service de tous les guinéens. Un appel solennel a été lancé aux militants, à la base comme à l’extérieur, pour rejoindre cette initiative qui selon les initiateurs du mouvement , se veut inclusive, structurée et résolument tournée vers l’avenir.