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224Objectifbac: le coordinateur général révèle les raison du choix de Kouroussa, cette année

Conakry-Des membres de la structure 224objectifbac de l’ONG KHARAN, «tous volontaires pour l’éducation» étaient devant la presse ce samedi pour faire l’état des lieux des activités antérieures et se projeter sur la cinquième édition prévue à Kouroussa.

Kouroussa dans le centre du pays, pour rappel, a connu un faible taux d’admission à la session 2022 du Bac. Seulement quatre admis sur près de cinq cents candidats. C’est donc pour inverser cette situation que des enseignants volontaires vont être déployés dans cette préfecture de la région de Kankan pour combler le déficit d’enseignant, l’une des causes de ces échecs massifs.

Cet appui aux candidats au Bac a commencé à Pita, Dalaba et Mamou dans la région administrative de Mamou en 2019. L’année dernière c’était à Macenta dans la région administrative de N’Zérékoré en Guinée Forestière après Dabola, Dinguiraye et Faranah dans la région administrative de Faranah en 2020 puis Koubia, Tougué, Mali et Labé dans la région administrative de Labé en 2021.

Devant les hommes de médias, le coordinateur général de la structure a rappelé comment l’idée est venue avant de parler de la cinquième édition.

«Pour le petit rappel, vous vous souviendrez qu’en 2017-2018, il y a eu énormément d’échecs. On avait fait 24% d’admis. On a dit que c’était la « Kata ».  Depuis que la Guinée était la Guinée il n’y a jamais eu plus de 89% d’échecs. Encore on ne savait pas que 2022 allait venir avec 9%. Nous, on s’était mobilisé. À la base, c’était pour faire réviser nos jeunes frères à Conakry ici. On choisit un lycée et puis les faire réviser afin qu’ils obtiennent le bac. Après nous-mêmes on a constaté après les statistiques effectivement à l’intérieur du pays qui, en fait justement, a des élèves qui sont là-bas. Parce qu’à Conakry par exemple, un élève d’un lycée quand il n’est pas content de son professeur de mathématique ou de Français, il peut se prendre un répétiteur, il peut aller dans un autre lycée pour faire des révisions, il peut intégrer des groupes de révisons. Donc, à Conakry on ne parle pas de bon enseignant, on parle de très bon enseignant en fait. Alors qu’à l’intérieur du pays, je me souviens par exemple à Koundara, le professeur de biologie était décédé. Pour les sciences expérimentales, il n’y a pas de professeur de biologie. C’est la même chose pour toutes les autres préfectures de la Guinée. Les dernières statistiques montrent qu’il y a un besoin de plus de 400 enseignants dans chaque préfecture. Et nous nous ne pouvons pas, puisque nous sommes des volontaires, nous avons d’autres activités à part cela, nous ne pouvons pas aller directement rester dans ces préfectures-là. Ce que nous pouvons c’est apporter un appui aux enseignants qui se démerdent un petit peu avec les élèves pendant 9 mois. Donc, on a commencé avec la région administrative de Mamou et ses trois préfectures. À la base, après Mamou on ne devrait plus continuer parce que ce n’était pas encore une fois nos activités. Sauf qu’après Mamou on a commencé à nous appeler (…)

À la deuxième édition d’autres nous ont rejoint, ça nous a donné l’envie de continuer à le faire. Et aujourd’hui, nous sommes à une cinquième édition et nous avons été dans toutes les régions administratives. Ce n’est pas ça le but, le but c’est de montrer qu’avec de la solidarité, on peut tenter d’apporter une solution», a laissé entendre Mohamed Aly Condé, coordinateur général de la structure 224Objectifbac avant d’apporter des explications sur le choix de Kouroussa pour cette cinquième édition.

«Cette année nous partons à Kouroussa parce qu’il y a eu quatre (4) admis l’année dernière sur près de cinq cent (500) candidats. Les causes sont parfois les mêmes: c’est le manque d’enseignants, c’est beaucoup de choses. C’est les mêmes causes que dans les autres préfectures. Mais comme ça toujours été pour la première fois, nous partons dans la préfecture répertoriée qui a fait le moins d’admis. Vous vous souviendrez que lorsque Koubia avait fait zéro (0) admis, on avait fait un programme spécial, Koubia objectif BEPC et le baccalauréat c’était en 2021. On a mobilisé tous les enseignants pour Koubia et Tougué. C’était la même chose aussi l’année dernière à Macenta parce que de toutes les préfectures de la Guinée c’était Macenta qui était la dernière préfecture avec 6% d’admis. Cette année c’est Kouroussa qui est la dernière préfecture avec 0,01% d’admis. On fait quatre (4) admis avec trois options, normalement j’apporte la précision c’était la préfecture qui devrait être la dernière préfecture parce que Lélouma a fait zéro admis. En fait mais Lé louma a présenté vingt-cinq (25) candidats en sciences expérimentales  uniquement. C’était la seule option qui existait à ce niveau donc 25 candidats qui ont tous échoué. Cependant, il fallait faire la différence entre aller pour près de 500 élèves dans les trois options qui ont fait 4 admis ou aller pour peut-être pour 25 élèves parce qu’on ne sait même pas si les 25 élèves vont reprendre. Donc du coup le choix pour nous était judicieux d’aller à Kouroussa», a-t-il expliqué.

L’ancien député de Kouroussa, honorable Mory Condé qui était à la conférence a exprimé ses sentiments de satisfaction et de reconnaissance envers les initiateurs du projet. Il a promis d’apporter son soutien à ces enseignants volontaires à travers la mobilisation des candidats qui, le plus souvent, abandonnent les salles de classe au profit des zones minières et autres.

Mamadou Macka Diallo

666 660 366

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